Comme en 1995, les centristes s’apprêtent-ils à choisir le
mauvais cheval pour la présidentielle en 2017?
En 1995, ils avaient choisi majoritairement de soutenir la
candidature d’Edouard Balladur, membre du RPR et homme de droite, en ne
présentant aucun candidat, une première en V° République.
Jusque là, il y a avait toujours eu un candidat du Centre (avec
Jean Lecanuet en 1965, Alain Poher en 1969, Valéry Giscard d’Estaing en 1974 et
1981, Raymond Barre en 1988).
Et cela demeure encore une exception puisqu’en 2002, 2007 et
2012, il y a eu les trois candidatures de François Bayrou.
Pour 2017, beaucoup se verraient bien derrière Alain Juppé,
membre de l’UMP (et des futurs «Républicains»?) ainsi qu’homme de droite.
Et ce dernier aussi, d’ailleurs!
Mais, au-delà du fait que la famille centriste ne serait pas
représentée à la grande élection, les centristes pourraient encore se tromper
en soutenant le maire de Bordeaux.
Comme en 1995 et pour Jacques Chirac, peu de centristes souhaitent
faire campagne pour Nicolas Sarkozy dont le discours est très à droite et qui n’a
jamais manifesté une grande sympathie pour le Centre (sauf aujourd’hui,
primaire et présidentielle obligent…).
Mais le précédent Balladur, qui s’écroula face à Chirac
alors qu’il était le grand favori des sondages pour la présidentielle (tout
comme l’est Alain Juppé actuellement), devraient les inciter à la prudence.
Car, tout comme l’était Jacques Chirac alors, Nicolas
Sarkozy est le chef légitime de la Droite et de l’UMP dont il est redevenu le
président.
Il part donc avec un avantage certain face à Alain Juppé.
Bien sûr, 2017 est encore loin – en fait pas autant que cela!
– mais il serait peut-être plus prudent de développer une candidature
centriste.
D’autant qu’à part 2002, les scores des prétendants
centristes à l’Elysée ne furent jamais ridicule, loin de là.
Centristement votre.
Le Centriste