En 2011 lors de sa candidature officielle pour la
présidentielle de 2012, Hervé Morin souhaitait que le Centre et, surtout, son
parti, le Nouveau centre soit présent à la reine des élections de la V°
République.
Il pensait qu’ayant été ministre de la Défense de Nicolas
Sarkozy puis pourfendeur de celui-ci dans un livre vengeur, il s’était fait
connaître et apprécié des Français suffisamment pour tirer son épingle du jeu
et s’installer pour longtemps comme une personnalité qui compte dans le paysage
politique français.
Grossière erreur puisqu’il ne décolla jamais d’intentions de
vote à 1% (voire exceptionnellement à 2%).
Plus, il ne put jamais être sûr de réunir les 500 signatures
d’élus nécessaires pour être un candidat officiel alors même que des candidats
fantaisistes y parvenaient.
On comprend l’amertume de Morin même si personne ne l’avait
poussé à se présenter et qu’il ne pouvait raisonnablement rivaliser avec les
autres candidats «sérieux» dont, bien entendu, François Bayrou, qui captait
sans difficultés l’ensemble des voix centristes sur son nom.
Il s’est sans doute dit «plus jamais», même si cette
expression fait peu partie du bagage linguistique des hommes politiques,
surtout quand il s’agit de leurs ambitions.
Néanmoins, le voilà désormais à militer pour qu’il n’y ait
pas de candidats centristes à l’élection présidentielle de 2017 ou, plutôt, à
ce que les éventuels candidats du Centre participent à la primaire de l’UMP
(avec, à la clé, un coup de poignard dans le dos de Jean-Christophe Lagarde,
son meilleur ennemi et… président du parti auquel il appartient).
Et voilà qu’un sondage est publié par le JDD et qu’il
obtient 1% des intentions de vote s’il participait à cette primaire de la
Droite.
Décidément, il est bien monsieur 1%.
Pas sûr que cela lui fasse énormément plaisir.
Mais ce qui doit encore lui faire moins plaisir, c’est son
score auprès des sympathisants UDI.
Si ceux-ci participaient à la primaire – l’UDI n’a pas
encore décidé ce qu’elle fera –, ils ne seraient que 4% à voter pour lui, un
véritable camouflet!
Quoi qu’il en soit, ce sondage montre bien l’inutilité
totale pour les centristes de présenter un ou plusieurs candidats à la primaire
de l’UMP.
Ils seraient complètement laminés et les partis centristes
perdraient, non seulement, la face mais aussi leur capacité à négocier un juste
et bon accord électoral puis de gouvernement avec la Droite.
Ainsi Morin vient lui-même de démontrer que sa position
était la mauvaise.
Dur, dur pour monsieur 1%...
Centristement votre.
Le Centriste