lundi 30 mars 2015

Actualités du Centre. Fromantin a «un peu de mal à sauter de joie» face aux résultats des départementales

Décidément les leaders centristes rivalisent de préventions face à la victoire de la coalition Droite-Centre aux départementales de dimanche.
Après les réactions tout en retenue de François Bayrou et Jean-Christophe Lagarde (voir ici l’Actualité du Centre correspondante), c’est au tour du député-maire UDI de Neuilly-sur-Seine, Jean-Christophe Fromantin d’avoir «un peu de mal à sauter de joie» en regard des résultats du scrutin.
Car, selon lui, il s’agit, tout comme la précédente victoire du PS à ces mêmes élections, d’un «succès en trompe l’œil» qui éloigne «d’un débat de fond et du vote d’adhésion dont la France a besoin pour entamer de véritables réformes».
En outre, il s’inquiète de ce qu’«à peine 30% du corps électoral fait encore confiance aux partis politiques présents dans les assemblées parlementaires (…). C’est une rupture de confiance qu’on ne peut plus ignorer».
Enfin, il met en garde devant la menace du Front national, dont le score élevé «témoigne d’une radicalisation de l’opinion et préfigure des situations extrêmement compliquées à gérer aux prochaines élections».
Et de conclure: «Tout cela ressemble plutôt à une fin de cycle qu’il va bien falloir regarder en face plutôt que de persister dans l’autosatisfaction».


Actualités du Centre. Départementales: Bayrou minimise la victoire, Lagarde la relativise

Les leaders centristes se sont félicités de la très large victoire de l’alliance UMP-UDI+MoDem aux élections départementales mais pour mieux la minimiser et la relativiser.
Ainsi, François Bayrou, président du Mouvement démocrate, a estimé qu’il s’agissait d’un «vote de sanction» du gouvernement sans être un «vote d’adhésion» à la coalition électorale Droite-Centre pour ne pas à avoir à en donner le mérite à Nicolas Sarkozy et à en faire le candidat incontournable de l’UMP en 2017.
De son côté, Jean-Christophe Lagarde a estimé que cette victoire était évidemment celle de la stratégie d’alliance mais que celle-ci était «en construction», était loin d’être monolithique et devait aboutir à une meilleure équité dans le partage du pouvoir.
Le président de l’UDI veut ainsi garder une certaine autonomie en espérant toujours pouvoir présenter un candidat au premier tour des prochaines élections présidentielles.
Il faut dire que cette victoire gêne la stratégie et les ambitions à moyen terme de Bayrou et de Lagarde.
Reste que, grâce à leur union avec la Droite, les partis centristes auront un nombre d’élus départementaux bien supérieurs à celui qu’il était jusqu’à présent.

De quoi alimenter les débats entre centristes, loin de partager le même point de vue sur le type d’alliance avec l’UMP…