Dans une interview au magazine l’Express,
Alain Juppé revient sur son positionnement politique.
Il explique ainsi qu’il est un
adepte de la «vertu de modération» prônée par Montesquieu en ajoutant, «c’est
plus facile de se porter aux extrêmes et de caricaturer que de pondérer ses
jugements» estimant que «la modération est une discipline, pas un facilité»,
sentence que ne renierait aucun centriste.
En outre, le maire de Bordeaux
revient sur l’émergence possible d’un axe central qu’il préfère appeler un «cœur
central».
«Beaucoup de clivages sont
dépassés, affirme-t-il. Il y a une extrême-droite, une gauche radicale; c’est
entre les deux que les choses seront peut-être possibles. (…) Je ne crois pas
au débauchage individuel; François Mitterrand puis Nicolas Sarkozy s’y sont
essayés, cela n’a pas marché. Cela doit se faire – et ce sera l’un des enjeux
de l’élection de 2017 – sur un projet: après une présidentielle gagnée, lors de
législatives: est-on capable, à ce moment-là, de faire un rassemblement du cœur
central?
On comprend bien que c’est autour
de cet axe ou ce cœur qu’Alain Juppé tente de dégager une majorité qui pourrait
sa majorité présidentielle s’il était élu en 2017.