La motion de censure déposée par l’UMP à propos de la loi
Macron et à laquelle s’était empressée de se rallier la direction de l’UDI de
peur de ne pas être assez UMP compatible, pire, d’être accusée de mollesse par
la droite extrême, a été rejetée comme on pouvait le prévoir.
Sept députés UDI en refusant de la voter, ont, à l’inverse,
démontré leur indépendance et, surtout, leur fibre centriste.
Il s’agit de Jean-Christophe Fromantin (Hauts-de-Seine),
Michel Piron (Maine-et-Loire), Thierry Benoit (Ille-de-Vilaine), Philippe Folliot
(Tarn), Sonia Lagarde (Nouvelle-Calédonie), Maina Sage et Jean-Paul Tuava
(Polynésie).
Bravo à eux d’avoir agi en conviction et non en politiciens.
Comme l’a fort justement expliqué Jean-Christophe Fromantin
aux médias, on ne peut voter la censure sur un texte que l’on soutenait pour la
simple raison que l’on est dans l’opposition et que celle-ci, par ailleurs, n’a
fait aucune contre-proposition aux mesures que la loi contenait lors du débat
sur cette censure et dont beaucoup allaient dans le bon sens.
Evidemment, sept députés sur trente-et-un, ce n’est pas
énorme, c’est même trop peu.
Mais ils ont sauvé l’honneur d’un Centre indépendant, ce
dernier terme étant contenu dans l’intitulé même de l’UDI, doit-on le rappeler.
Cela ne signifie évidemment pas que les «7 de l’UDI» sont
devenus des socialistes, ni même des héros du Centrisme.
Ils ont simplement agi en personnes responsables qui
refusent les réflexes pavloviens d’une opposition systématique qui font, entre
autres, que les Français ne croient plus en la sincérité de leur personnel
politique.
En résumé, ils ont agi en centristes, ni plus, ni moins.
Ils ont agi comme les partis centristes devraient le faire
s’ils veulent être crédibles auprès des électeurs qui doutent de l’originalité
du Centre et que leur suivisme à cette occasion et dans d’autres, à l’égard de
l’UMP ne peut que les conforter dans cette opinion.
Enfin, le grand écart du Mouvement démocrate a été
surprenant.
Alors que son président a indiqué qu’il n’aurait pas voté la
censure s’il avait été député, le seul député du parti et ami intime de
François Bayrou, Jean Lassalle, l’a votée. Comprenne qui pourra…
Centristement votre.
Le Centriste