Sans surprise, Alassane Ouattara
a été réélu à la présidence de la république de la Côte d’Ivoire pour cinq
années supplémentaires dès le premier tour.
Sans surprise, également, la
participation a été nettement plus basse qu’en 2011, lors du précédent scrutin,
passant de 80% à un peu moins de 55%, ceci étant du au boycott de l’élection
par plusieurs formations politiques dont celle de l’ancien chef de l’Etat,
Gbagbo.
En revanche, dans un vote qui a
été qualifié d’honnête par l’ensemble des observateurs internationaux, c’est l’ampleur
de la victoire de Ouattara qui est une surprise puisqu’il gagne avec 83,66% des
suffrages selon le décompte de la commission électorale.
A 73 ans, l’homme politique
ivoirien qui passa un temps du FMI (Fonds monétaire international) aura donc l’opportunité
de continuer la modernisation et l’assainissement du pays qui connait une forte
croissance grâce à la politique économique libérale mise en œuvre et qui lui a
assuré un soutien important de la population mais aussi le retour de la
confiance des investisseurs étrangers, ce qui n’était pas une mince affaire.
Mais il lui faudra également
résoudre d’énormes problèmes comme la pauvreté d’une grande partie de son
peuple ainsi que la véritable réconciliation qui tarde à venir après les années
difficiles de la présidence de Laurent Gbagbo, emprisonné à La Haye et devant
être jugé par le Tribunal pénal international pour la mort de plus de 3.000
personnes lors de son refus de quitter le pouvoir après sa défaite en 2011.
Néanmoins, il faut porter à son
crédit la paix qui règne désormais en Côte d’Ivoire alors que le pays était à
la dérive voilà cinq ans et que certains l’estimaient en péril et proche d’une
implosion dévastatrice avec des bandes armées qui faisaient régner la terreur.
C’est dans sa capacité à s’attaquer
réellement aux fractures encore existantes de la société ivoirienne que le
second mandat d’Alassane Ouattara sera un succès ou non.
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