Si, avec le congrès du Parti
radical à Aix-en-Provence ce dernier week-end et les propos de son président,
Laurent Hénart, on a assisté ce week-end à un épisode œucuménique du Centre, cela
n’a pas été vraiment le cas à la Fête de la pomme à Epreville-sur-Lieuvin dans
l'Eure organisée au même moment par Hervé Morin, le président du Nouveau centre.
D’un côté, donc, Laurent Hénart qui recevait pour l’occasion
Jean-Christophe Lagarde (UDI), François Bayrou (MoDem), Jean-Michel Baylet
(Radicaux de gauche) et Christian Estrosi (LR).
Le président du Parti radical en a profité pour déclarer
sans ambages au quotidien Libération: «Je dis à Jean-Christophe Lagarde avec
lequel je suis totalement solidaire: ‘Prépares nous à 2017 et prépares toi à y
aller.’ Je ne cesse de le lui dire. Il faut que l’UDI soit en mesure d’afficher
sa complète indépendance politique. (…) Une nouvelle fois, je le répète: ‘Jean-Christophe,
tiens-toi prêt !’ Nous devons avoir notre propre stratégie et pas d’emblée nous
positionner en tant que supplétifs (…) Nous avons décidé de faire un parti
politique nouveau. Ce n’est pas pour souscrire à des règles du jeu édictées par
une autre formation. Je le répète, bâtissons notre projet sur nos valeurs et
préparons notre propre candidature».
Propos qu’il a ensuite réitérés la tribune du congrès
radical devant Jean-Christophe Lagarde.
De l’autre, Hervé Morin qui est
monté au créneau pour affirmer et menacer à demi-mots Lagarde d'une possible scission de la formation de centre-droit:
"Face à Marine Le Pen, qui prendra le risque d'une
division, en clair d'un candidat UDI face au candidat Républicain? (…) Moi en
tous cas, je le combattrai et c'est pourquoi je souhaite que les primaires
puissent devenir le temps et le lieu de ce choix au sein du centre et de la
droite. (…) Je souhaite donc que le président de l'UDI prenne très vite
l'initiative d'une rencontre avec nos alliés républicains pour justement
définir toutes les règles du jeu de ces primaires les plus ouvertes possible. Si
tel n'est pas le cas je prendrai des initiatives avec mes amis».
Quand au principal intéressé, Lagarde, invité au congrès du
Parti radical, il a tenté un exercice d’équilibriste tout en ne prenant pas
position:
«Je vous demande de ne pas plonger dans la maladie
présidentielle», ajoutant qu’il n’avait pas lui-même «tranché» la question de
la participation ou non à cette élection et que «Le choix des militants sera
respecté» lors d’un congrès de l’UDI sur le sujet en mars 2016 et que celui-ci sera
«un choix non pas d’opportunisme mais d’opportunité».
Il a également affirmé qu’il avait «refusé qu’on puisse lier
les élections régionales aux élections présidentielle et législatives» lors des
discussions et des accords avec Nicolas Sarkozy pour les régionales.
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