Les électeurs polonais ont
infligé une défaite surprise à Bronislaw Komorowski, le président sortant de
centre-droit, battu par son challenger, le conservateur Andrzej Duda (qui a obtenu 51,55% des
suffrages) du parti Droit
et justice dirigé par Jaroslaw Kaczynski.
Même si les pouvoirs du président
de la république sont limités en Pologne, son élection au suffrage universel
lui donne une certaine légitimité.
Mais au-delà de la défaite du
président sortant qui avait été crédité dans certains sondages de 60% des
intentions de vote, c’est bien le retour de la droite réactionnaire des frères
Kaczynski (dont l’un, alors président de la république, est décédé en 2010 dans un
accident d’avion) qui est d’actualité, les prochaines législatives devant avoir
lieu en octobre prochain.
On se rappelle que Droit et
justice, lors de son passage au pouvoir, a mené une politique
ultraconservatrice, nationaliste, très anti-européenne.
Son remplacement par Plateforme
civique de Donald Tusk, parti libéral, centriste et européen avait permis un
changement dans la politique polonaise qui risque d’être annihilé puisque la
formation conservatrice de Duda et Kaczynski a un programme économique très
protectionniste et de politique étrangère particulièrement eurosceptique.
En ce sens, il se rapproche de
celui des conservateurs britanniques.
Un étrange paradoxe puisque le
programme de David Cameron est de fermer les frontières du Royaume Uni à une
immigration qui a profité largement aux… Polonais.
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