Alors que se rapproche la date
des législatives en Grande Bretagne, le 7 mai, d’où sortira le 56° Parlement du
pays, les jeux sont serrés entre les Conservateurs (droite) et les Travaillistes
(gauche).
Il faudra sans doute, à nouveau,
quel que soit le gagnant, une coalition gouvernementale, comme celle qui réunit
actuellement, sous la direction de David Cameron, les Conservateurs et les
Libéraux-démocrates (centristes).
Si le parti indépendantiste
écossais a déjà indiqué que s’il faisait partie d’une coalition, ce ne serait
qu’avec les Travaillistes et que les souverainistes de l’Ukip ne devraient pas
être sollicités par aucun des deux grands partis, les Lib-Dems, eux, se voient
avec l’un ou l’autre!
Pour expliquer ce comportement
que l’on pourrait qualifier d’opportuniste – qui n’est pas forcément
condamnable comme l’a montré l’étude de l’Américain Cass Sunstein – les
responsables du parti centriste estiment que l’essentiel sera qu’une grande
partie de leur programme soit repris.
Dès lors, si les Lib-Dems sont le
parti charnière, ils iront vers ceux qui leur feront le plus de concession.
Même s’ils sont plus enclins à
continuer leur chemin avec les Conservateurs, les centristes n’oublient pas
qu’une grande partie des promesses faites par David Cameron à leur encontre n’a
pas été tenue (notamment l’instillation d’une dose de proportionnelle pour les
législatives ainsi que nombre de mesures sociales et concernant l’éducation).
De même, ils n’oublient pas que
David Cameron veut organiser un référendum sur la sortie de Grande Bretagne de
l’Union européenne alors qu’ils sont des Européens convaincus.
Néanmoins, ils fustigent les
Travaillistes pour leur programme qui augmenterait, selon eux, les dépenses
publiques.
Enfin, il est à noter que la
puissance électorale des Lib-Dems s’est effondrée depuis qu’ils sont au
pouvoir, une grande partie de leur électorat les ayant quittés du fait de leur
politique beaucoup à droite alors que les centristes penchaient, avant leur
entrée au gouvernement, parfois beaucoup plus à gauche que le «New labour», le
Parti Travailliste à la mode Tony Blair et Gordon Brown…
Reste que s’ils risquent de se
retrouver en quatrième voire cinquième position à l’issu du scrutin (contre la
troisième place lors des législatives de 2010), ils seront sans doute
nécessaires pour construire toute coalition gouvernementale.
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