7%, tel est le pourcentage d’intentions
de vote que les instituts de sondage donnent aux Libéraux-démocrates (Lib-dem),
le parti centriste britannique aux prochaines législatives de mai.
Le problème c’est qu’en 2010, aux
précédentes élections, le parti du vice-premier ministre actuel, Nick Clegg,
avait obtenu 24% des suffrages et avait été faiseur de roi en décidant de s’allier
avec les Conservateurs de David Cameron contre les Travaillistes de Gordon
Brown, alors même que politiquement parlant, son électorat mais aussi ses
militants étaient souvent plus à gauche que le courant «third way» (troisième
voie) du Parti travailliste dont le leader était Brown…
La décision de s’allier avec la
Droite payait immédiatement puisque les Lib-dem obtenaient le poste de
vice-premier ministre ainsi que la tête d’autres ministères importants et qu’un
accord de gouvernement conclu avec les Conservateurs devait garantir qu’un
certain nombre des thèses des centristes seraient retenues, notamment un
ancrage plus important dans l’Union européenne ou la mise en place d’une dose
de proportionnelle dans les élections législatives qui sont actuellement uninominales
et majoritaires à un tour.
En réalité, le programme des
Libéraux-démocrates fut passé à la trappe petit à petit, suscitant un
mécontentement des leaders du parti et des militants mais surtout des
électeurs.
Ainsi, élection après élection, les
scores du parti s’effondrèrent et certains peuvent même penser qu’à 7%, il s’en
tire plutôt bien (rappelons qu’aux élections européennes de 2014 il n’a été
capable que de gagner 1 siège sur les 73 accordés au Royaume Uni).
Pourtant, Nick Clegg et ses
troupes iront à la bataille avec les Conservateurs en espérant une nouvelle
victoire de la coalition.
Il défend le bilan du
gouvernement actuel en expliquant que les réformes et l’austérité sévère
étaient nécessaires.
Les projections de siège donnent
entre 25 et 35 sièges de députés (contre 56 actuellement sur un total de 650)
aux Libéraux-démocrates ce qui pourrait leur permettre d’être indispensable aux
conservateurs pour garder le pouvoir.
Toutefois, le parti ne s’interdit
pas une éventuelle coalition avec les Travaillistes s’il venait à l’idée de
David Cameron de gouverner avec le parti de la droite radicale et
anti-européen, UKIP.
Mais cela seulement si la gauche
refusait, elle, de gouverner avec le SNP, le parti indépendantiste écossais.
Selon Nick Clegg, «les Libéraux Démocrates sont là pour
rester» afin de «maintenir la Grande-Bretagne unie et défendre l'intérêt
général».
Il a affirmé se battre pour «un Royaume-Uni décent, modéré
et tolérant» ainsi que de rejeter «tous les populismes» et de faire tout ce qui
est possible afin d’empêcher les deux grands partis de gouverner avec «leurs
extrêmes».
Il a également promise de mettre un terme à l'austérité dans
les trois ans, tout en réduisant encore les impôts, en protégeant
l'environnement, en investissant dans la santé et dans l'éducation.
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