Alors que l’UDI et le Mouvement
démocrate se félicitent d’avoir fait alliance dès le premier tour des
départementales avec l’UMP et permis ainsi à cette coalition de devancer le
Front national tout en engrangeant de nombreux sièges, l’unité de façade a une
nouvelle fois volé en éclats sur l’attitude à adopter au deuxième tour face à
un duel entre le Parti socialiste et l’extrême-droite ainsi que sur les termes
de l’alliance avec l’UMP.
Concernant le Front national, Yves
Jégo, vice-président de l’UDI demande, outre l’appel à voter dans tous les cas
pour le candidat républicain face au candidat de l’extrême-droite, un
désistement des candidats républicains arrivés en troisième position s’il y a
un candidat FN encore en lice pour le deuxième tour.
Une position qui n’est pas
reprise par les présidents de l’UDI et du Mouvement démocrate, Jean-Christophe
Lagarde et François Bayrou qui appellent seulement à faire barrage au FN dans
le cas de duel en votant pour le candidat républicain quel qu’il soit.
Mais des voix discordantes
existent comme celle d’Hervé Morin qui, lui, prône le «ni-ni» de Nicolas
Sarkozy, ni appel au vote pour le FN, ni pour le PS.
Un positionnement très
minoritaire dont on ne comprend pas très bien les raisons sauf à rappeler que
le député de l’Eure est entré dans une opposition systématique à
Jean-Christophe Lagarde qui l’a battu récemment lors de l’élection pour la
présidence de l’UDI.
En outre, dans cette stratégie de
différenciation, Morin s’est également déclaré, immédiatement après les
résultats du premier tour des départementales, pour l’union entre l’UDI et l’UMP
dès le premier tour de toutes les élections au scrutin majoritaire, dont la
présidentielle et les législatives de 2017.
Là encore, il est en opposition frontale
à Jean-Christophe Lagarde qui souhaite un candidat UDI au premier tour de la
présidentielle.
Rappelons qu’Hervé Morin avait
fondé le Nouveau centre en 2007 entre la présidentielle et les législatives
pour faire l’union avec l’UMP suite à l’élection de Nicolas Sarkozy, ce qui lui
avait valu d’être récompensé par le poste de ministre de la Défense dans le
gouvernement de François Fillon.
En outre, il avait souhaité se
présenter à la présidentielle de 2012 mais il n’avait pu obtenir les 500 parrainages
pour le faire et son score dans les sondages oscillait entre 1% et 2% des
intentions de vote.
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