A entendre le Front national en France, Syriza en Grèce,
Podemos en Espagne, Ukip en Grande Bretagne et quelques autres démagogues
obscurantistes à travers l’Europe, il suffirait d’être contre le libéralisme,
tant politique qu’économique, et contre l’Union européenne pour que demain soit
le paradis sur terre.
Ce populisme démagogique qui prétend sans ridicule et pudeur
que l’on peut s’affranchir des règles de la bonne gouvernance pour qu’un avenir
radieux utopique s’installe, a toujours existé et a toujours conduit à des
catastrophes pour les peuples qui lui ont fait confiance, rappelons-nous du
nazisme et du communisme et de leurs camps de concentration respectifs.
Il n’est guère étonnant, par exemple, de voir que Marine Le
Pen (Front national) et Alexis Tsipras (Syriza), l’une d’extrême-droite,
l’autre d’extrême-gauche, avoir comme ami commun Vladimir Poutine, lui-même
nostalgique que la grandeur de l’Union soviétique.
Non pas que la vérité se trouve nécessairement à Bruxelles
ou à Wall Street.
En revanche, elle n’est certainement pas dans les
rassemblements populistes des places Syntagma d’Athènes ou Puerta del Sol de
Madrid, ni lors du défilé frontiste de Paris qui s’accapare Jeanne d’Arc.
Que ce soit Marine Le Pen, Alexis Tsipras, Pablo Iglesias
(Podémos), Nigel Farage (Ukip) et quelques autres, l’irresponsabilité est de
mise ce qui n’est guère étonnant sachant que les solutions d’extrême-droite ou
d’extrême-gauche ont toujours conduit dans le mur au cours de l’histoire
humaine parce qu’elles tentent, au-delà de leurs relents nauséabonds, de faire
entrer la réalité dans le moule d’une pensée inepte et intolérante.
Cependant, elles parviennent à séduire une part importante
des électeurs qui, devant les épreuves et les nécessaires décisions difficiles
et responsables, préfèrent la fuite en avant dans l’espoir puéril et immature
que les choses s’arrangeront d’elles-mêmes.
Il faut dire, malheureusement, que ces électeurs sont
souvent trompés par les dirigeants des différents pays en question – qui
n’osent pas prendre leurs responsabilités en expliquant la réalité de la
situation – avant de se réfugier dans le vote contestataire et irrationnel.
Toujours est-il, par quel miracle les recettes éculées
auxquelles se réfèrent ces leaders populistes qui ont toujours échoué par le
passé, marcheraient aujourd’hui et demain?
Et ce même si les situations politiques, économiques et
sociales sont difficiles.
Ce n’est pas parce qu’il y a des problèmes que l’on doit se
tourner vers de fausses solutions qui donneront des résultats encore pires.
Ayant dit cela, ce que demande également une grande partie
des électeurs du Front national, de Syriza ou de Podemos qui sont dans un
désarroi compréhensible face à la crise, c’est que les politiques s’intéressent
à eux, qu’ils aient droit à ce respect que le Centrisme reconnait comme une
valeur fondamentale du vivre ensemble, à cette dignité qui est due à toute
personne et que l’on travaille à bâtir une société plus juste, c’est-à-dire
celle, qui par un juste équilibre humaniste, s’efforce dans une égalité des
chances, d’offrir une existence décente à tous ceux qui le souhaitent.
Sans cette approche humaniste, non seulement, ces populistes
démagogues ont encore de beaux jours devant eux pour tromper les peuples par
leurs fausses promesses et leur rhétorique révolutionnaire, mais la démocratie
républicaine -- déjà attaquée par les terroristes
fanatiques – bâtie sur les fondements des principes libéraux va lentement
s’enfoncer dans une crise dont l’issue n’est rien moins que sa pérennité au
cours de ce XXI° siècle.
Et si personne de sensé n’attend que ces populistes
démagogues soient des leaders responsables et honnêtes, ces deux dernières
qualités sont des conditions sine qua non pour ceux qui se réclament des
valeurs démocrates et républicaines.
De ce point de vue, les partis centristes ont un rôle
fondamental à jouer en étant, d’abord, les défenseurs intransigeants de cette
démocratie républicaine ainsi que les censeurs vigilants de ce populisme et
cette démagogie, en la dénonçant sans répit tout en proposant des solutions
humanistes aux problèmes qui assaillent actuellement nombre de pays européens.
En France, l’UDI et le Mouvement démocrate doivent être
mobilisés et pugnaces.
Et l’on ne peut que se féliciter de l’agressivité, au sens
positif du terme, dont, jusqu’à présent, Jean-Christophe Lagarde, président de
l’UDI, fait montre face au Front national.
Mais il reste l’essentiel, proposer un vrai projet centriste
mobilisateur et juste.
Et là, l’attente devient longue.
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