L’UDI, le parti du courage? C’est en tout cas la mission que
s’est donné Jean-Christophe Lagarde, son nouveau président.
Et il est vrai que le courage est une des principales vertus
en politique, qu’elle est essentielle de la part des représentants élus dans
une démocratie représentative.
C’est pour qu’ils aient le courage de dire ce qui est, le
courage de dire ce qu’il faut faire et le courage d’agir que l’on vote pour eux.
Sans oublier que le courage est également de mettre en œuvre
la bonne mesure quelle que soit sa provenance, quel que soit son porte-voix.
De ces points de vue, il est une qualité éminemment centriste.
Centriste parce que le Centrisme est un réformisme qui s’appuie
sur la responsabilité.
De ce fait, il estime que le courage politique est un
ingrédient indispensable pour que les réformes nécessaires puissent être mises
en œuvre et donnent des résultats mais aussi pour que les citoyens puissent
savoir où on les emmène et dans quel état se trouve le pays.
Beaucoup trop d’hommes et de femmes politiques ont peur de
ce courage qu’ils assimilent à une sorte de suicide politique.
Du coup, ils préfèrent se taire ou promettre des lendemains
qui chantent, sachant qu’ils refilent la patate chaude à leurs successeurs, aux
prochaines générations!
Et puis, c’est plus facile d’être (ré)élu sans aborder les
questions qui peuvent fâcher...
Alors que si l’on dit ce qui est et ce qu’il faut faire sans
tenter de caresser les électeurs dans le sens du poil, il est évident que l’on
prend un risque.
Mais celui-ci, inhérent à la vie, fait partie de la
responsabilité d’un élu du peuple ou de celui qui sollicite le devoir d’en
devenir un.
C’est aussi son honneur.
D’autant plus que la facture de la lâcheté politique est
bien supérieure à terme pour le monde politique et, bien sûr et surtout, pour
la société toute entière.
Ne pas dire, ne pas décider et ne pas faire représentent un coût
énorme qui se rattrape difficilement.
Et l’empilement de tous les renoncements rend la réforme de
plus en plus difficile mais aussi de plus en plus indigeste car, au bout du
compte, on demandera au citoyen bien plus de sacrifices qu’on aurait dû lui
demander si la bonne décision avait été prise au bon moment, si le courage de
la prendre avait été au rendez-vous.
Pour autant, le courage du politique n’est rien sans le
courage des citoyens.
Car, en démocratie républicaine, il n’est de grande
politique sans grand peuple.