Elle n’est pas encore candidate à l’élection présidentielle
américaine de 2016 que déjà Hillary Clinton est mise constamment sur la
sellette et attaquée de toutes parts sans relâche.
Ce sera à quel média sera le plus agressif, à quel
politicien aura la formule la plus dure, à quel humoriste trouvera la blague la
plus cinglante.
Sans parler de toutes les tentatives de créer des «affaires»
sur son nom et son action depuis ses années d’université...
Alors qu’il reste à Barack Obama encore deux ans de
présidence et que les électeurs américains s’apprêtent à renouveler une partie
des sénateurs et la totalité des représentants en novembre lors d’élections de
«mi-mandat», elle est au centre de la vie politique de son pays.
C’est dire son aura et la fascination – en bien ou en mal –
qu’elle suscite chez ses compatriotes mais aussi partout dans le monde.
Si elle se présente à la prochaine présidentielle – ce qui
est quasiment sûr mais n’est pas encore totalement acté – et qu’elle l’emporte
elle deviendra une des personnalités politiques majeures de l’histoire
contemporaine américaine et mondiale ainsi que la première femme à occuper la
Maison blanche en tan que président(e), faisant ainsi voler en éclat ce fameux
«plafond de verre» dont elle a parlé si souvent pour définir les obstacles à
une vraie égalité entre femmes et hommes.
Pour autant, ce qui caractérise Hillary Clinton – et c’était
déjà le cas face à Barack Obama lors de la primaire démocrate qu’elle a perdue
en 2008 – et ce qui nous intéresse principalement ici, est qu’elle a toujours
privilégié le vrai combat politique, celui qui confronte les idées et les
valeurs, face à la «peopolisation de la vie politique même si elle en a été la
victime ainsi qu’une actrice obligée et parfois active.
C’est d’ailleurs ce manque d’envie de se mettre en scène (et
de capacité), à l’opposé de son mari, Bill Clinton, qui lui a souvent été
reprochée par les médias pour qui elle est une énigme voire une adversaire et
qui ont si souvent fondu pour les sourires ravageurs des politiques de John
Kennedy à Barack Obama en passant par Ronald Reagan ou Bill Clinton mais sont
demeurés de marbre au look d’Hillary Clinton, voire franchement hostiles.
Et ce combat politique qui est le sien depuis des décennies
est ancré au centre de l’échiquier politique comme elle l’a souvent rappelé.
En beaucoup de points, elle ne se distingue d’ailleurs pas
d’un Barack Obama (ou celui-ci ne se distingue pas d’elle…) mais son
tempérament et sa vision du monde font d’elle une centriste de combat là où
l’actuel hôte de la Maison blanche est plutôt un cérébral.
Actuellement et même si elle a connu une baisse ces derniers
temps, elle demeure la favorite des sondages pour l’élection présidentielle de
2016.
Reste qu’elle va devoir affronter, si elle se présente, une
campagne particulièrement dure, en particulier venue de la droite du Parti
républicain, mais aussi une franche hostilité de la part de la gauche de Parti
démocrate qui se démène pour lui trouver une adversaire de poids lors des
primaires en la personne de la sénatrice du Massachussetts, Elizabeth Warren,
même si celle-ci semble réticente à se présenter contre Hillary Clinton.
Mais si elle est élue, on peut parier que l’on aura affaire
à une présidence offensive et dynamique en particulier dans les domaines social
et de politique étrangère, le tout dans une vraie vision centriste.
Alors, on se rendra enfin compte qu’elle a été la vraie
inspiratrice des politiques de Bill Clinton et de Barack Obama.