La bataille pour la présidence de l’UDI accouchera-t-elle
d’une victoire de… Jean-Louis Borloo?! Ce n’est pas à exclure.
Car, au fur et à mesure que les candidats se déclarent et
que sont publiées leurs déclarations de candidature, on s’aperçoit que l’on a
affaire avec, non pas des courants ou des chapelles internes à un parti, mais à
des vrais courants et personnalités qui ne sont pas forcément solubles dans une
même formation politique.
On savait bien que l’UDI souffrait d’un vice de fabrication
en étant un rassemblement plus ou moins hétéroclite, surtout réalisé dans
l’urgence, entre différents groupes souvent à couteaux tirés et que seul le
chaperonnage de Jean-Louis Borloo – un homme extérieur à l’espace centriste –
avait permis de réunir tout ce monde sous une même bannière.
D’autant que cela avait annihilé le choc des ambitions
personnelles... pour un temps qui semble désormais terminé.
Celles-ci ne demandaient qu’à renaître et le retrait de la
vie politique de Jean-Louis Borloo a été évidemment l’événement déclencheur de
la remontée à la surface des aspirations de chacun qui ne sont pas illégitimes,
il faut le dire.
Du coup, le seul dénominateur commun entre tous ces courants
et ces personnalités n’était-il pas et n’est-il toujours pas Jean-Louis Borloo?
Le plus ironique est bien sûr que Borloo n’est pas un
centriste.
Mais n’est-ce pas justement parce qu’il n’est pas du Centre
que les centristes ont pu se réunir derrière sa bannière?
Si tel est le cas, le choix de l’UDI est donc entre un parti
regroupant les centristes mais dirigé par un non-centriste et une galaxie
centriste éclatée en plusieurs partis.
En faveur de la première solution, c’est avant tout une plus
grande efficacité.
En faveur de la deuxième solution, c’est avant tout une plus
grande fidélité aux idées, aux principes et aux valeurs du centre.
Aux membres de l’UDI de trancher.
Pourrait-on voir Jean-Louis Borloo revenir si l’implosion de
la formation de centre-droit est proche? Ce n’est pas à exclure.
D’ailleurs, c’est tellement une éventualité plausible que
tous les candidats à la direction de l’UDI se sont empressés de rendre hommage
à son action tout en expliquant que ses idées et son dynamisme seraient les
bienvenus pour le projet politique du parti mais ont tous botté en touche quand
il s’agissait de savoir s’il pourrait, en cas de come-back, retrouver son
fauteuil de président…
Centristement votre.
Le Centriste