Depuis qu’il n’est plus à l’Elysée pour conseiller Nicolas
Sarkozy, Henri Guaino s’est fait une spécialité dans l’invective de tous ceux
et tout ce qu’il n’aime pas.
Et ça en fait du monde et des choses…
Il en a même fait son fonds de commerce qui lui permet de
squatter plateaux de télévision et studios de radio pour critiquer de manière
très agressive et jusqu’à la caricature tous ceux qui ne pensent pas comme lui.
Car, à part lui, grand génie parmi les niais nabots,
personne n’en sort indemne.
Ces derniers temps, il s’est fait une spécialité de cracher son venin sur tout ce qui ne serait pas assez à droite et nationaliste.
C’est son droit évidemment.
Donc, entre autres, du Centre et des centristes dont il n’a
pas de mots assez durs pour fustiger leur mollesse et leur modération.
Sa dernière descente avec quelques amis à lui, a été
d’affirmer qu’il ne voulait pas d’une «droite centriste» ce qui serait, selon
lui, une «démission idéologique».
Et là, oui, monsieur Guaino, nous sommes d’accord, la Droite
– surtout la votre – n’est pas le Centre, tout autant que le Centre n’est pas
la Droite (ainsi que la Gauche).
Alors qu’aujourd’hui, dans les médias et dans les sondages,
les centristes sont constamment associés aux droitistes, il est bon de rappeler
que les valeurs et les principes du Centre ne sont pas ceux de la Droite.
Cela ne signifie pas que le Centre ne peut s’allier avec la
Droite sur un programme commun de gouvernement mais que le projet politique
centriste n’est pas le projet politique droitiste.
Et, dans le cas des idées d’Henri Guaino, la distance est
très grande avec celles du Centre.
Les centristes n’ont en effet rien à faire avec cette droite
conservatrice et nationaliste qui voit des ennemis partout, arcboutée sur une
vision surannée et passéiste de la France qui n’existe plus et n’a sans doute d’ailleurs
jamais existée et qui refuse toute réforme qui porterait le pays vers l’avenir,
préférant l’affrontement idéologique stérile au consensus pragmatique fécond,
seul capable de bâtir une société humaniste moderne, équilibrée et dynamique.
Les centristes, au contraire de l’ancien conseiller de
Nicolas Sarkozy, veulent, en patriotes lucides, adapter la France aux défis du
monde actuel pour qu’elle soit forte et reprenne sa place dans l’Europe (et
qu’elle soit un moteur d’une fédération européenne) dans le monde et dans la
mondialisation et non qu’elle se recroqueville sur elle-même.
Oui, monsieur Guaino, le Centre n’a rien à voir avec votre
droite dure et il en est plutôt fier…
Centristement votre.
Le Centriste