Sauf erreur, le leader historique et charismatique du Front
national est Jean-Marie Le Pen.
Et quand celui-ci fait des blagues racistes et antisémites,
que celles-ci se retrouvent dans une vidéo sur le site officiel du Front
national (avant d’être enlevée en catimini), il engage donc le parti ou alors
il faut le virer ou le mettre dans une maison de repos s’il devenu gâteux.
Mais Marine, qui a parlé de «faute politique», n’a rien fait
après ces propos et ne fera rien à son cher papa dont elle partage les points
de vue mais pas forcément la stratégie pour conquérir le pouvoir.
D’autant que Jean-Marie Le Pen occupe encore de nombreuses
fonctions à l’intérieur du FN dont celle de président d’honneur «à vie».
En réalité, ce duo fonctionne fort bien. Papa s’adresse au
cœur même de l’électorat lepéniste, raciste et d’extrême-droite, pendant que la
fifille, elle, s’adresse aux nouveaux électeurs du parti, les fameux «déçus» de
l’UMP et du PS et surtout du PC.
Coup double donc.
Donc à tous ceux, politologues arrogants et autres
commentateurs hautains qui se sont pressés dans les médias ces derniers
semaines pour nous affirmer doctement que le FN n’est plus un parti
d’extrême-droite, qu’il a fait sa mue, qu’il a intégré le jeu politique
démocratique comme en son temps le Parti communiste, que ses propositions et
ses positions ne sont pas dangereuses, voici l’ami Jean-Marie pour vos renvoyer
à vos chères études.
Les centristes ne doivent pas tomber dans le panneau d’un FN
notabilisé et fréquentable que nous vendent ces «expert».
De ce point de vue, la réaction d’Yves Jégo, président de
l’UDI, parlant de l’«odieux» et de l’ «inacceptable» en référence aux propos de
Jean-Marie Le Pen, est à saluer car elle est juste et forte.
Car le Front national n’est pas un parti comme un autre et
son idéologie est une injure à la démocratie républicaine, tout comme l’était
l’idéologie du Parti communiste au temps de Maurice Thorez, soutien
indéfectible du criminel Joseph Staline.
La démocratie s’honore a permettre le débat en son sein et
en laissant parler ceux qui la combattent.
Mais ce n’est pas une raison pour se faire les complices des
partis extrémistes qui veulent l’abattre en voulant absolument leur trouver une
soi-disant volonté de s’intégrer dans le jeu normal des institutions.
Au moment où l’on fête le soixante-dixième anniversaire du
débarquement en Normandie, rappelons-nous tous ceux qui prétendaient que le
III° Reich était fréquentable…
Oui, merci monsieur Le Pen, qui a fait commerce de chants
nazis, pour ce petit rappel qui fera du bien à certains…
Centristement vôtre.
Le Centriste