Dans une interview au Nouvel
Observateur, Jean-Christophe Lagarde, secrétaire général de l’UDI se déclare
contre un rassemblement entre le Centre et la Droite qui aboutirait selon lui à
une «confusion».
Il plaide, en revanche, pour une «coalition»
entre l’UDI, le Mouvement démocrate et l’UMP.
Extraits.
L'UMP devra clarifier
sa ligne lors de son prochain congrès. Certains lancent un appel en direction
du centre. Que leur répondez-vous?
Par respect des électeurs, j'ai tenu à rappeler que les scores
ne sont pas additionnables, contrairement à ce qu'a expliqué Jean-François
Copé. Ce qui ne veut pas dire que les scores ne sont pas compatibles. Mais les
projets que nous avons proposés ne sont pas les mêmes. L'Europe est le sujet
sur lequel nos projets sont les plus différents.
Ces appels sont une forme de reconnaissance. Depuis douze ans,
on nous explique que le Centre n'existe pas et que les centristes, c'est l'UMP.
Cette légende est terminée depuis dimanche soir. L'UMP en tant que mouvement
qui prétend représenter la droite et le centre a disparu. C'est si vrai que
leurs dirigeants qui nous considéraient comme une force superfétatoire, disent
l'inverse aujourd'hui ce qui ne peut que me réjouir. Nous avons toujours été
partisans d'une coalition, ce qui veut dire qu'il y a deux partenaires au
moins, et ça signifie aussi qu'il y a compétition.
Coalition, mais pas
rassemblement?
Coalition mais pas confusion. C'est-à-dire des mouvements
distincts. Que l'UMP s'occupe de la droite, et quand on voit le score de Marine
Le Pen, il y a fort à faire. A nous de reconstruire l'espoir au centre. Et les
deux doivent avoir une compétition, car il n'est pas écrit que les Français
soient condamnés à une alternance entre une coalition dirigée par le PS et une
coalition dirigée par l'UMP. Ils peuvent avoir une coalition dirigée par l'UDI
et le MoDem avec l'UMP comme alliée, c'est en tout cas ce que doit être
l'ambition de l'UDI.