lundi 27 janvier 2014

L’Humeur du Centriste. Les socialistes doivent renoncer de s’allier avec les extrêmes

Il y a donc deux poids, deux mesures.
D’un côté les méchants du Front national, de l’autre les bons du Parti communiste.
En tout cas, c’est cette manière de voir qui a toujours cours au Parti socialiste.
Et cela sera une nouvelle fois le cas lors des prochaines municipales avec des listes où se retrouvent ensemble des socialistes et des communistes comme à Paris.
Dès lors, tant que cette situation perdurera, toute alliance des partis centristes avec le PS devrait être impossible (et l’on ne comprend toujours pas comment le Mouvement démocrate peut être associé aux communistes dans certaines municipalités!).
Staline – dont le PC s’est longtemps revendiqué – n’est donc pas l’égal d’Hitler – dont il faut noter que le Front national ne s’y est jamais référé – aux yeux des socialistes.
Les millions de morts du régime stalinien seraient donc moins importants que les millions de morts du régime hitlérien…
Pourtant, les historiens, après les témoins directs de la barbarie stalinienne, nous ont démontré le contraire.
Et que l’on ne s’y trompe pas: l’idéologie communiste donne des Staline tout comme l’idéologie national-socialiste donne des Hitler, même si, bien entendu, stalinisme et hitlérisme ont aussi des objectifs divergents.
Il faudra nous expliquer cette distinction fallacieuse entre des communistes fréquentables et des fascistes infréquentables.
Bien sûr, la seconde guerre mondiale est passée par là.
L’extrême-droite souffre, à juste titre, de l’image collaborationniste du régime de Vichy avec les nazis alors que les communistes, d’abord alliés de l’Allemagne jusqu’à l’envahissement de l’Union soviétique par Hitler, ont réussi à valoriser leur image de résistants.
De même, le fait que les communistes aient renoncé à la dictature du prolétariat leur aurait permis d’acquérir une respectabilité aux yeux de nombre de socialistes.
Mais si l’on prend les deux idéologies – communisme et fascisme (dans lequel nous incluons le national-socialisme) – et, plus important, leurs résultats, elles sont deux crimes contre l’humanité, deux repoussoirs extrêmes de l’humanisme, deux totalitarismes sanguinaires qui excluent plutôt qu’ils ne réunissent.
C’est donc un strict «ni, ni» qui doit être de mise, ni extrême-droite, ni extrême-gauche.
Bien sûr, la démocratie doit accepter le débat d’idées parce qu’elle incarne la liberté de parole et de pensée et qu’elle sera toujours moralement plus forte que ses détracteurs.
En revanche, elle doit se protéger de ses ennemis qui utilisent la violence pour parvenir à leurs fins.
Surtout, les partis démocratiques, c’est-à-dire ceux qui prêchent une société de liberté, ne doivent pas s’allier aux partis qui la combattent.
Dès lors, si l’UMP ne doit pas fricoter avec le FN, le PS ne doit pas copiner avec le PC.
C’est la position humaniste. C’est la position du Centre.
Dès lors, au moment où François Hollande fait, soi-disant, son coming out social-libéral, il serait temps que le PS rejette une bonne fois pour toute une stratégie d’union de la gauche qui tente de donner de la respectabilité à des idées totalitaires et qui, ne l’oublions pas non plus, lui permettent aussi de gagner des élections...

Centristement vôtre


Le Centriste