Or donc, les hommes politiques situés au centre ou du Centre
sont généralement appréciés par les Français.
De même, les valeurs humanistes et les principes d’équilibre
défendus par le Centrisme obtiennent des adhésions fortes auprès des Français,
sans que ces derniers ne sachent d’ailleurs qu’elles sont et qu’ils sont celles
et ceux du Centre...
C’est sans doute pour cela que quand on demande aux mêmes
Français où ils se situent, seuls 12% se disent au centre de l’échiquier
politique selon un dernier sondage.
Pire, quand ils votent, ils n’accordent même pas ces 12% aux
partis se réclamant du Centre.
Ce fut 9,13% à la présidentielle de 2012 et 9,93% aux
européennes de 2014.
Comme dirait l’autre, il y a un gros problème.
En tout cas, voilà bien un défi gigantesque pour les partis
centristes.
Et il ne date pas d’hier.
Mais si les Français sont paradoxaux, c’est peut-être parce
qu’ils ne trouvent pas chaussure à leur pied parmi les différentes leaders
centristes.
Ou qu’ils ne savent pas trop ce qu’est le Centre et le
Centrisme qui sont trop souvent associés à un opportunisme ou un consensus mou
défendu par un notable sans grande envergure et passéiste.
Et ce ne sont pas ces mêmes partis centristes et leurs
leaders qui les éclairent beaucoup ces derniers temps, plutôt englués dans des
luttes et des querelles picrocholines ainsi que dans une refondation où le fond
est souvent supplanté par les ambitions personnelles.
Il serait donc temps d’expliquer vraiment le Centre et le
Centrisme aux Français.
D’autant qu’en ces temps de doute et d’angoisse, où les
bouleversements du XX° siècle pèsent sur un second millénaire encore
balbutiant, le Centre et le Centrisme ont beaucoup à dire et beaucoup à
apporter en tant que pensée moderne, dynamique et réformiste.
D’abord que le Centrisme porté par le Centre est un
humanisme intégral, c’est-à-dire qu’il est dévoué à l’individu et à sa
réalisation, à sa condition de personne et qu’une de ses valeurs principales
est le respect, essentielle en ces temps où l’autre est souvent vu comme un
obstacle à sa réalisation personnelle et non comme un compagnon avec qui il est
fondamental de s’entendre et de collaborer sur le chemin de la vie.
Alors que monte des revendications basée souvent sur un
égoïsme égocentrique d’individus ou de groupes, le Centrisme rappelle ainsi
fort opportunément que c’est dans un lien social où la personne est le sujet
central, où la différence est reconnue mais aussi et surtout où est mis en
pratique le principe du juste équilibre que l’on peut trouver la solidarité et
l’envie de vivre ensemble qui sont en train de se déliter par cette montée des
revendications issues, non de l’individualisme mais de sa perversion, l’autonomisation
de l’individu, à la fois, égocentrique, assistée, irresponsable, insatisfaite
et irrespectueuse qui mine lentement ce qui permet aux humains de partager un
présent et de construire un avenir.
Le projet centriste est un beau projet dans ce qu’il ne
parle pas à une clientèle et qu’il n’exclut personne.
C’est peut-être en cela qu’il est le plus difficile à
expliquer face à une population qui a l’habitude d’entendre d’un camp ou d’un
autre des promesses mirifiques qui, même si elles sont réalisables – ce qui est
rare… –, se font au profit des uns contre les autres la plupart du temps.
Cette difficulté ne doit pas être une excuse mais une
motivation si les centristes veulent un jour être ceux qui vont bâtir les
fondements d’une meilleure société et combattre toute cette intolérance et
cette agressivité qui monte de plus en plus vite dans les sociétés à travers le
monde.
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