S’il est une qualité particulièrement précieuse en
politique, c’est l’indépendance.
Peu d’hommes et de femmes politiques peuvent s’en prévaloir
et quelques grandes figures comme Charles de Gaulle ou Winston Churchill ont su
la garder jusqu’au bout de leur parcours public.
Car ce n’est pas rien d’être indépendant vis-à-vis des
puissances financières, des cartels politiciens, d’une idéologie étroite et
bornée, du clientélisme ainsi que des pressions populistes et démagogiques.
Jean-Christophe Fromantin affirme qu’il est indépendant de
tout cela et de bien d’autres choses.
Et il faut lui donner crédit pour cette revendication, ses
prises de position l’attestant.
Mais c’est justement certaines de ces «autres choses» qui
pourraient bien lui poser un problème alors qu’il est membre d’une
confédération, l’UDI, et qu’il veut en devenir le président.
D’abord, on peut se montrer dubitatif lorsqu’il affirme
qu’il ne cherche pas un poste de ministrable à l’opposé de ses concurrents pour
le poste de président de l’UDI et que c’est une de ses qualités.
Là, on ne comprend pas très bien où il veut en venir.
Quand on s’engage en politique, c’est pour faire triompher
ses idées et ses convictions.
Et cela passe par des postes à responsabilité qui permettent
de le faire comme, par exemple, celui de ministre.
A moins, évidemment, que Jean-Christophe Fromantin ne vise
directement que le poste de président de la république…
De même, affirmer que c’est parce que l’on est indépendant,
à l’inverse de ses concurrents, que l’on doit être élu à la tête d’un parti
politique où évidemment la discipline politique doit primer sur l’indépendance, semble
quelque peu paradoxal.
La question qui se pose est alors de savoir ce que ferait
Jean-Christophe Fromantin de l’UDI s’il était élu à sa tête.
Il estime qu’il faudra un parti beaucoup plus centralisé où
ses composantes devront… se discipliner.
En effet, lui, l’indépendant doit limiter celle-ci à l’UDI
s’il en prend la tête et s’il ne veut pas être à la merci de diktats et d’obstructions
systématiques de la part des composantes de la confédération, que ce soit le
Parti radical, le Nouveau centre ou Force européenne démocrate.
En tant qu’indépendant, la meilleure solution pour ses idées
et son indépendance serait plutôt de faire fructifier et grandir le petit parti
dont il est d’ores et déjà le président, Territoires en mouvement, et qui lui
est totalement dédié.
Et ce dans l’indépendance donc en dehors de l’UDI.
Car Jean-Christophe Fromantin a certainement un avenir
politique (s’il le souhaite) mais peut-être pas à l’UDI ou dans toute autre
structure dont il ne serait pas le chef mais surtout l’inspirateur.
Centristement votre.
Le Centriste
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