Pour la Gauche, il y a des «études» «sur» «le genre».
Pour la Droite, il y a une «théorie» «du» «genre».
Oui, je sais, nous nous aventurons sur un terrain fortement
miné d’où l’utilisation à foison de guillemets …
La Gauche (mais pas seulement elle) fait semblant de dire
que les «études» n’aboutissent pas à des conclusions et, pire, que le fait de
les avoir entreprises n’avait aucun objectif (donc aucun sens), ni que les
résultats ont été utilisés par ceux qui veulent démontrer qu’il n’y a plus de
référence sexuelle automatique ce qui permet, in fine, de justifier, par
exemple, comme «normal» d’avoir deux pères ou deux mères à la place d’un père
et d’une mère.
Mais à chaque fois qu’elle parle des «études» de genre, elle
en tire des conclusions qui ressemblent fortement à une «théorie» (qui est
baptisée comme telle par une des égéries des études du genre, l’américaine
Judith Butler)…
La Droite (mais pas seulement elle) fait semblant de croire
qu’avec ces «études» – qu’elle qualifie de «théorie» alors que les conclusions
de celles-ci ne permettent pas de les unifier en celle-là –, l’on va
bouleverser l’école en obligeant les enfants à ne plus dire «il» pour un garçon
ou «elle» pour une fille et qu’on leur bourrera le crâne avec une «théorie»
bien structurée et insidieusement introduite dès la maternelle qui aboutira à
une société de mutants ne sachant plus qui ils sont, victoire définitive du
«lobby» LGBT (lesbien gay bisexuel transsexuel).
Mais elle oublie sciemment de mentionner qu’aucune «théorie»
«du» «genre» n’est enseignée à l’école, qu’aucune propagande LGBT n’a été inculquée
de force dans la tête des enfants jusqu’à présent.
Tout cela, tant à gauche qu’à droite, ressemble à de la
désinformation.
La réalité est qu’il y a des gens (généralement à gauche
mais pas seulement) qui estiment que la société inculque des différenciations
sociales (et non biologiques) entre hommes et femmes qui ne sont que des
constructions idéologiques.
C’est leur droit.
Et puis, il y a des gens (généralement à droite mais pas
seulement) qui estiment qu’en niant la différence entre hommes et femmes, on
introduit une vision inacceptable et subversive pour déstabiliser la société
«traditionnelle».
C’est leur droit.
Pour l’instant, les uns et les autres semblent
irréconciliables.
Quant au Centre, refusant les querelles clientélistes, il
pense que les «études» «sur» «le genre» ne doivent jamais devenir une «théorie»
«du» «genre» diffusant quelques déterminismes bien sentis mais qu’en revanche
les travaux scientifiques dignes de ce nom peuvent permettre de rapprocher les
hommes et les femmes, de gommer les inégalités sociales (et non les
différences) entre eux, surtout de détruire un certain nombre de stéréotypes
afin de rendre la société pus humaniste, comme par exemple, que pour être un «vrai
homme», il faut aimer les armes à feu et faire la guerre…
Surtout, il estime que rien ne doit détruire le consensus
sur lequel notre société démocratique est basée.
Bien sûr, rien n’empêche de le faire évoluer mais il faut le
faire avec responsabilité.
Tiens, voilà un mot «centriste» bien absent de ce débat!
Centristement vôtre.
Le Centriste
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