Il y a donc deux poids, deux mesures.
D’un côté les méchants du Front national, de l’autre les
bons du Parti communiste.
En tout cas, c’est cette manière de voir qui a toujours
cours au Parti socialiste.
Et cela sera une nouvelle fois le cas lors des prochaines
municipales avec des listes où se retrouvent ensemble des socialistes et des
communistes comme à Paris.
Dès lors, tant que cette situation perdurera, toute alliance
des partis centristes avec le PS devrait être impossible (et l’on ne comprend
toujours pas comment le Mouvement démocrate peut être associé aux communistes
dans certaines municipalités!).
Staline – dont le PC s’est longtemps revendiqué – n’est donc
pas l’égal d’Hitler – dont il faut noter que le Front national ne s’y est
jamais référé – aux yeux des socialistes.
Les millions de morts du régime stalinien seraient donc
moins importants que les millions de morts du régime hitlérien…
Pourtant, les historiens, après les témoins directs de la
barbarie stalinienne, nous ont démontré le contraire.
Et que l’on ne s’y trompe pas: l’idéologie communiste donne
des Staline tout comme l’idéologie national-socialiste donne des Hitler, même
si, bien entendu, stalinisme et hitlérisme ont aussi des objectifs divergents.
Il faudra nous expliquer cette distinction fallacieuse entre
des communistes fréquentables et des fascistes infréquentables.
Bien sûr, la seconde guerre mondiale est passée par là.
L’extrême-droite souffre, à juste titre, de l’image
collaborationniste du régime de Vichy avec les nazis alors que les communistes,
d’abord alliés de l’Allemagne jusqu’à l’envahissement de l’Union soviétique par
Hitler, ont réussi à valoriser leur image de résistants.
De même, le fait que les communistes aient renoncé à la
dictature du prolétariat leur aurait permis d’acquérir une respectabilité aux
yeux de nombre de socialistes.
Mais si l’on prend les deux idéologies – communisme et
fascisme (dans lequel nous incluons le national-socialisme) – et, plus
important, leurs résultats, elles sont deux crimes contre l’humanité, deux
repoussoirs extrêmes de l’humanisme, deux totalitarismes sanguinaires qui
excluent plutôt qu’ils ne réunissent.
C’est donc un strict «ni, ni» qui doit être de mise, ni
extrême-droite, ni extrême-gauche.
Bien sûr, la démocratie doit accepter le débat d’idées parce
qu’elle incarne la liberté de parole et de pensée et qu’elle sera toujours
moralement plus forte que ses détracteurs.
En revanche, elle doit se protéger de ses ennemis qui
utilisent la violence pour parvenir à leurs fins.
Surtout, les partis démocratiques, c’est-à-dire ceux qui
prêchent une société de liberté, ne doivent pas s’allier aux partis qui la
combattent.
Dès lors, si l’UMP ne doit pas fricoter avec le FN, le PS ne
doit pas copiner avec le PC.
C’est la position humaniste. C’est la position du Centre.
Dès lors, au moment où François Hollande fait, soi-disant,
son coming out social-libéral, il serait temps que le PS rejette une bonne fois
pour toute une stratégie d’union de la gauche qui tente de donner de la
respectabilité à des idées totalitaires et qui, ne l’oublions pas non plus, lui
permettent aussi de gagner des élections...
Centristement vôtre
Le Centriste
Bjr, dans votre titre Rénoncer "à" devrait remplacer renoncer "de" qui n'est pas correct grammaticalement
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