Mieux que n’importe quel reality show, les querelles de
l’alliance Droite-Centre pour les municipales à Paris vont devenir le blockbuster
de cette fin d’année pour le plus grand plaisir des petits et grands
socialistes.
Pas besoin d’allumer sa télé pour regarder un spectacle aussi
réjouissant que pathétique, tout ce que nous proposent les reality shows que
nous évoquions.
Et l’on peut penser qu’Anne Hidalgo, la candidate PS à la
mairie est la première fan de ce vaudeville affligeant.
Résumons les épisodes précédents (et futurs): la Droite et
le Centre ne sont pas d’accord entre eux, la Droite n’est pas d’accord avec
elle-même, l’UDI n’est pas d’accord avec le Mouvement démocrate et inversement,
l’UDI n’est pas d’accord avec elle-même et le Mouvement démocrate s’est scindé
en ceux qui supportent Nathalie Kosciusko-Morizet et ceux qui souhaitent la
victoire d’Anne Hidalgo.
Mieux que Dallas pour les anciens qui n’était pourtant
qu’une vulgaire série US du siècle précédent.
Mieux que Secret story pour les plus jeunes qui pourtant est
près du zéro absolu (une qualité dans ce domaine).
Et l’on apprend dans le dernier épisode que Marielle de
Sarnez, chef de file du MoDem à Paris et très très proche de Bayrou, a roulé
dans la farine ce pauvre Christian Saint-Etienne de l’UDI qui, décidément ne
fait pas le poids du tout et ce, avec l’aide de madame Kosciusko-Morizet.
Deux femmes rusées qui se mettent d’accord sur le dos d’un
homme qui se la jouait macho, cela rappelle les bonnes comédies de monsieur
Labiche.
Et puis voilà que le «papa» du macho, Jean-Louis Borloo rue
dans les brancards fulminant que l’on se soit joué de sa famille alors que le
«fiston» penaud tente d’expliquer ses bourdes.
C’est sûr, ça on l’a pas vu à la télé!
Plus sérieusement, les centristes parisiens mais aussi les
centristes tout court sont en train de se ridiculiser (et de perdre, subséquemment,
les prochaines élections).
Il faut désormais espérer un sursaut de la part des
scénaristes de ce film de série ZZZ+ (loin d’être dégradé par une improbable
agence de notation de sitcoms, au contraire) pour en faire une histoire qui se
termine bien.
Mais on ne le redira jamais assez, une grande partie de
cette chienlit vient du manque de courage des centristes qui n’ont pas osé
présenter une liste autonome à Paris.
Comme le disait Kennedy et quelques autres, le courage est
la première qualité du politique.
Mais ce Kennedy, à quel reality show participe-t-il?!
Centristement vôtre.
Le Centriste