Va-t-on vers deux listes UMP-Alternative (MoDem + UDI) à
Paris?!
Non, ce n’est pas une plaisanterie de mauvais goût.
Le mauvais goût, il se trouve chez les représentants de
l’UMP et de l’UDI parisiens.
Ainsi, tout juste passé, l’accord entre l’UMP et l’Alternative
– qui acte l’incapacité des centristes de la capitale à présenter leurs propres
listes – fait beaucoup de vagues à l’intérieur des clans de la Droite et du Centre
où les ressentiments, les haines et les incompréhensions tenaces n’ont jamais
été aussi fortes, mettant à mal le discours lénifiant d’union de la candidate
de l’UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet, dite NKM, et le non moins lénifiant
discours de réconciliation des deux B, Jean-Louis Borloo et François Bayrou.
Pour ne parler que de ce qui nous intéresse ici, les centristes
parisiens, les fractures sont profondes.
Il y a bien sûr le traitement de faveur accordé par NKM, à
la fidèle d’entre les fidèles de Bayrou, Marielle de Sarnez qui ne passe
vraiment pas à l’UDI.
Une pilule dure à avaler pour ces centristes qui ont
multiplié ces dernières années les allégeances au camp de la Droite et qui
voient que les «traitres» sont mieux traités qu’eux dès qu’ils retournent leur
veste.
Mais il y a aussi les oppositions frontales à l’intérieur de
l’UDI qui deviennent franchement des farces même plus drôles.
On connaissait les batailles d’égos entre les seconds
couteaux comme MM. Pozzo di Borgo et Saint-Etienne, tous deux retoqués pour
conduire une liste autonome de l’UDI qui a fait long feu tellement les sondages
étaient désastreux et la connaissance des deux personnages précités par les
Parisiens proche de zéro.
C’est au tour maintenant des troisièmes couteaux qui ne sont
pas sur les listes, de se mettre à ruer dans les brancards en menaçant de faire
liste commune avec les dissidents de l’UMP!
Plusieurs d’entre eux ont déjà été suspendus par leur parti
dont Aurélien Véron, le président du Parti Libéral Démocrate et vice-président
de l’UDI Paris.
Voilà qui fait désordre.
Le tout sur fond de campagne complètement nulle de NKM (dont
on se rappelle quand même la très mauvaise prestation quand elle était la
porte-parole du candidat Sarkozy en 2012) qui tente, en plus, de prendre les
habits d’une bobo de gauche afin d’espérer battre Anne Hidalgo, la candidate du
PS.
C’est pour ça que les centristes parisiens doivent se
rassurer: de toute façon, ils seront dans le camp des perdants, celui qu’ils
connaissent depuis si longtemps, n’est-ce pas monsieur d’Ornano (pour les plus jeunes,
cliquez ici pour wikipedia!).
Centristement vôtre.
Le Centriste