Taratata! Les centristes parisiens claironnent partout
qu’ils viennent de gagner… Non pas les municipales mais les négociations avec
la Droite et sa représentante, Nathalie Koscuisko-Morizet qui vient de leur
octroyer royalement un tiers des places sur ses listes.
«On était rien, on va devenir tout» se réjouit-on à l’UDI et
au Mouvement démocrate d’autant que les deux partis étaient assez mal en point
à Paris avec des candidats peu charismatiques et qui se faisaient la guerre entre
eux (la guerre avait même lieu à l’intérieur à l’intérieur de l’UDI entre des
personnes se détestant pas vraiment cordialement).
Pour NKM (Nathalie Koscuisko-Morizet), en tout cas, c’est une
vraie bonne nouvelle puisque cet accord lui redonne un certain dynamisme face à
la candidate du PS, Anne Hidalgo.
Mais étrange victoire quand même.
Au milieu de ces congratulations entre le Centre et la
Droite, n’est-ce pas pourtant le seul conseiller municipal MoDem de Paris qui a
quitté le navire pour rejoindre les listes de gauche, qui a raison en parlant
de « renoncement » des deux partis centristes à « leurs valeurs d’indépendance
et de liberté ».
Car, ne nous a-t-on pas expliqué en long et en large, que la
création de l’Alternative le 5 novembre dernier entre Jean-Louis Borloo et
François Bayrou était, entre autres, destinée à se compter lors des prochaines
municipales avec des listes d’union entre les deux formations qu’ils président?
En se ralliant à l’étendard de l’UMP, l’Alternative n’en est
plus vraiment une et elle envoie un drôle de message aux Parisiens mais
également aux Français: même réuni, le Centre a peur de se compter.
Ce n’est certainement pas de cette façon qu’il pourra
apparaître comme une alternative politique crédible…
Centristement vôtre
Le Centriste