Malala Yousafzai vient d’avoir seize ans mais elle se bat
contre l’obscurantisme depuis qu’elle a… onze ans!
Son courage exemplaire est un modèle et un symbole pour ceux
qui veulent construire un monde meilleur où l’on donne, à tous ceux qui le
veulent, une chance de réussir leur vie et leurs rêves.
Que demande-t-elle?
«Je ne parle pas en mon nom mais au nom de tous ceux dont la
voix ne peut être entendue. Au nom de tous ceux qui luttent pour leur droit de
vivre dans la paix, leur droit d'être traité avec dignité, leur droit à
l'égalité des chances et leur droit à l'éducation» vient-elle de dire du haut
de la tribune des Nations unies à New York où elle était l’invitée d’honneur.
Ainsi, elle souhaite que toutes les filles du monde – dont
celles du Pakistan, son pays d’origine – puissent étudier et devenir des
citoyennes à part entière, des personnes respectées.
Pour cette bataille humaniste et pacifique, elle a failli
mourir en recevant une balle dans la tête de la part des talibans qui
contrôlent de fait la région où elle est née.
Des hommes barbares qui ont décidé d’ériger l’obscurantisme
en mode de gouvernement comme ils l’ont montré en Afghanistan avant
l’intervention de la coalition mondiale après les attentats du 11 septembre
2001 et comme ils le font quotidiennement dans les zones tribales
pakistanaises, là où l’armée a renoncé à maintenir l’ordre, voire est complice de
ces extrémistes imbéciles et meurtriers.
Ecoutons-la encore: «Les talibans ont pensé que la balle qui
m'a touchée nous pousserait à nous taire, mais ils ont eu tort. Au lieu du
silence, une clameur s'est élevée. Ils ont pensé changer mes objectifs et mes
ambitions, mais une seule chose a changé: la faiblesse, la peur et le désespoir
ont disparu et le courage et le pouvoir sont nés. Je suis la même Malala. Mes
ambitions, mes rêves et mes espoirs sont les mêmes».
Quand une jeune fille de seize ans qui a reçu une balle dans
la tête pour de telles idées parle de cette manière, l’ensemble des hommes et
des femmes qui soutiennent les valeurs humanistes du Centre et du Centrisme, se
doivent d’être derrière elle, solidaires de sa lutte.
Bien évidemment, le combat de Malala a d’énormes
implications. La transmission du savoir donne des citoyens informés et capables
de comprendre le monde dans lequel ils vivent. Cela éloigne la servitude et
donne la liberté de penser, de parler et d’agir en personne responsable, tout
ce que les talibans et autres intolérants et irrespectueux abhorrent plus que
tout…
Et elle le sait: « Nos livres et nos stylos sont nos armes
les plus puissantes. Un enseignant, un livre, un stylo, peuvent changer le
monde », ajoutant « Les extrémistes ont peur des livres et
des stylos ».
Et c’est bien cela, terroriser les terroristes avec les
armes les plus nobles: la liberté, le respect, la tolérance, la solidarité sans
oublier l’amour.