L’extrême-droite et l’extrême-gauche salivent déjà d’une
possible crise de régime (celle de la démocratie républicaine libérale) qui
pourrait dégénérer, selon ses fantasmes, en une sorte de révolution, soit
nationale pour les uns, soit prolétarienne pour les autres.
Rien de nouveau sous le ciel des extrémistes.
En revanche, voilà qu’une partie de la Droite se met de la
partie, celle qui est incapable, comme en 1981, d’accepter les résultats
électoraux lorsqu’ils lui sont défavorables et, plus particulièrement ceux de
l’élection présidentielle, ceux du «chef» du pays dont elle estime que le poste
lui revient de droit.
Rappelons-nous lors de la victoire de François Mitterrand,
ceux qui avaient «mal à la France», ceux qui parlaient d’immigration et ceux qui
insultaient carrément les Français qui avaient «mal» voté.
Que voyons-nous aujourd’hui? Une contestation de plus en
plus frontale de la légitimité du président de la république (grâce à des cotes
de popularité au plus bas) avec demande de sa démission, le tout avec des
propos d’une violence inouïe comme ceux d’un Henri Guaino dont on se demande
quelle est sa définition d’un pouvoir légitime…
Que la Gauche fasse des erreurs, notamment lorsqu’elle
s’érige en gardienne des «droits à» (adoption par les couples homosexuels) et
en haute autorité de la moralisation (loi future sur la moralisation de la vie
politique) est une évidence mais cela ne remet pas en cause sa victoire en
2012.
Il est vrai que la crise économique frappe le pays mais qui
possède la recette miracle? Le Droite? Non. La Gauche? Non plus. La France
«collectiviste» qui se fait frapper sur les doigts par le FMI? Non. La Grande
Bretagne «ultralibérale» qui se fait retirer ses triples A par les agences de
notation économique? Non plus.
Et quand les monde entier demande directement à l’Europe d’être
capable, dans la rigueur mais non l’austérité, de relancer son économie, on
touche bien là à une politique du juste équilibre.
C’est dans la recherche d’un consensus et non dans
l’exacerbation des fractures que l’on trouvera, d’abord, l’énergie nécessaire
pour trouver les bonnes solutions comme le prône, par exemple, Barack Obama aux
Etats-Unis.
Puis, c’est grâce à ce consensus (et non l’unanimisme) que
l’on pourra les mettre en œuvre pour sortir le pays de ses difficultés.
Parier sur l’échec de la France comme le fait la Droite pour
s’emparer du pouvoir ainsi que le font aujourd’hui les courtiers sans foi ni
loi lorsqu’ils se remplissent les poches en pariant sur la chute des cours
boursiers de certaines sociétés dont pourtant ils sont les actionnaires est une
attitude pour le moins irresponsable.
La Gauche et la Droite doivent comprendre que la politique
n’est un jeu que pour ceux qui oublient que derrière les problèmes du pays il y
a les visages de millions et de millions d’enfants, de femmes et d’hommes.
Avec sa vision humaniste, oui, le Centrisme a beaucoup à
leur apprendre sur ces visages et sur la responsabilité.
Espérons qu’il n’est pas trop tard…
Centristement vôtre.
Le Centriste