La recherche d’un large consensus dans le cadre d’un débat
démocratique apaisé a été, de tout temps, le combat, non seulement des
centristes mais aussi de toutes les personnes responsables qui savent qu’un
régime démocratique se nourrit d’un discours politique constructif où, bien
évidemment, la contradiction est légitime mais où le respect est une nécessité
absolue.
L’insulte que les groupes extrémistes ont de tout temps
érigée en arme politique, a toujours été une façon de s’attaquer plus ou moins
insidieusement à la démocratie au nom d’une pseudo liberté d’opinion qui n’est,
en fait, qu’une manière de décrédibiliser grossièrement les fondements même de
la démocratie en s’en prenant aux institution et aux individus.
Insulter les hommes et les femmes politiques ou des groupes
précis érigés en boucs émissaires (les entrepreneurs, les juifs, les arabes,
les homosexuels, les pauvres, les juges, les journalistes, les syndicalistes,
ceux qui ne pensent pas ou n’agissent pas comme vous ou comme vous le souhaitez,
etc.) n’est pas une opinion, c’est une façon de les stigmatiser et, plus grave,
de libérer les haines à leur encontre contenues chez certains.
Les récentes déclarations insultantes - et, pire, leur
justification par ceux qui les ont proférées -, à droite comme à gauche, faites
par certains politiciens en mal de publicité et d’existence, dont les
argumentations sont tellement indigentes qu’ils doivent les faire «mousser»
avec des «gros mots» afin de faire le «buzz médiatique» sont là pour nous
rappeler que le débat démocratique peut sans cesse déraper de manière
inquiétante.
Un débat démocratique qui n’est pas une donnée intangible
d’où le besoin de toujours rappeler les valeurs sur lesquelles il repose, le
respect et la tolérance.
Le Centre et le Centrisme se battront toujours pour que la
dignité règne dans ce débat et se dresseront contre l’insulte qui est le
premier pas vers la violence puis la barbarie.
Ceux qui manient l’insulte et la promeuvent savent très bien
que les mots ont, non seulement, une signification mais une puissance et qu’ils
peuvent détruire et tuer. Les projets criminels de Hitler n’étaient au-début
que des mots dans «Mein Kampf»…
C’est en cela qu’ils n’ont aucune excuse à leurs
comportements.
La pratique démocratique est une éthique et une ascèse. Que
ceux qui ont décidé d’investir le champ politique l’aient continuellement à l’esprit
et n’oublient pas un passé pas si lointain que cela.
Centristement vôtre.
Le Centriste