Tu vois, on danse. /Le corps, on le balance. / On s´touche.
/ On s´embrasse la bouche. / Tiens, même, v´là qu´on s´dit qu´on s´aime / Mais
c´est que de la crème, / De la pommade rose / Pour cacher les choses, / Du
p´tit plaisir / Pour pas tout seul dormir. / Tu vois pas qu´on s´aime pas? / Tu
vois pas qu´on s´aime pas? / On s´aime pas.
La danse entre l’UDI et le Mouvement démocrate ressemble
étrangement à celle de la chanson d’Alain Souchon, sauf qu’on est plus dans le
registre du poker menteur que du faux amour (encore que!).
Et devinez qui seront, encore une fois, les dindons de la
farce, chers amis militants et électeurs centristes?!
Plusieurs médias se sont ainsi fait l’écho de rencontres et
de négociations entre les dirigeants du MoDem et de l’UDI en vue de la
constitution de listes communes pour les prochaines élections européennes de
2014.
Selon eux, celles-ci ne se feraient pas sur la recherche d’une
position politique commune mais avant tout pour que les deux partis ne se prennent
pas, chacun de son côté, une raclée électorale.
En effet, si le mode de scrutin demeure le même qu’en 2009 –
une France découpée en six grandes circonscriptions – les chances de l’UDI et
du Mouvement démocrate d’avoir nombre de députés européens son nettement moins élevées
que si l’on revient à une seule circonscription nationale (projet de François
Hollande).
Dès lors, dans le premier cas, les leaders des deux partis
sont prêts à faire liste commune mais pas dans le deuxième.
L’électeur centriste est en droit de se demander si c’est de
la politique avec un grand p ou simplement de la cuisine électorale avec de
petits arrangements indécents entre frères ennemis et, in fine, une escroquerie
démocratique.
Il ne s’agit peut-être même que d’une vulgaire intox, à la
fois au MoDem et à l’UDI, ce qui n’est guère plus brillant.
Ainsi, chaque formation joue le rassemblement et le
consensus à outrance tout en sachant qu’il n’y a aucun «risque» qu’une
véritable union se matérialise.
«Plus unitaire que moi, tu meurs!» serait donc la posture
dont l’objectif serait d’être le plus à même de réunir le Centre à son profit
le moment venu (en 2017).
Ainsi, François Bayrou se dit ouvert à des alliances avec
l’UDI mais uniquement si cette dernière le rejoint sur ses positions. Et les
leaders de celle-ci affirment qu’ils sont prêts à travailler avec François
Bayrou s’il rejoint la formation de centre-droit.
Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour s’apercevoir
qu’il n’y a aucune chance que cela arrive actuellement, d’un côté comme de
l’autre.
D’autant que les élections européennes sont les seules,
grâce à la proportionnelle, où aucun parti n’a réellement besoin de s’allier
avec un autre afin de connaître son réel poids politique.
Pour le Mouvement démocrate, s’allier serait donc un aveu de
faiblesse et engendrerait, sans doute, sa disparition à terme.
Pour l’UDI, cette alliance serait vue comme une peur d’aller
seule au combat ce qui ne serait guère positif pour son image et donc son
avenir.
Mais comme en politique il ne faut jamais dire jamais, ni
oublier que le mot impossible n’existe pas, qui vivra verra!
A noter, tout de même, pour pimenter un peu ce nouveau
feuilleton, que les «gauchistes» du MoDem ont pris langue avec le Parti
socialiste pour parler d’une possible liste commune
Toujours aussi impayables, les centristes… dans la comédie
de boulevard!
Centristement vôtre.
Le Centriste