Depuis sa bérézina de l’élection
présidentielle où, crédité de 1% des intentions de vote, il n’avait pas pu
obtenir les 500 signatures nécessaires pour se présenter là où un Jacques
Cheminade y avait réussi, Hervé Morin a beaucoup de mal à exister
politiquement.
Il a été obligé d’accepter la
création de l’UDI par Jean-Louis Borloo – les deux hommes ne s’apprécient guère
– sous peine de voir ses troupes le déserter, une union où le Nouveau centre qu’il
dirige n’en est qu’une composante parmi d’autres et où il a été relégué aux
seconds rôles.
C’est pourquoi il a été un des
principaux promoteurs de l’Alternative réunissant l’UDI et le Mouvement
démocrate, espérant que le duel annoncé Bayrou-Borloo lui serait favorable d’une
manière ou d’une autre.
Mais sa voix demeure quasiment
inaudible et il doit, à périodes répétées, tenter de faire le buzz médiatique.
Il l’avait déjà fait en
critiquant ouvertement l’intervention française au Mali, se trouvant en
porte-à-faux de la très grande majorité des leaders du Centre et de la Droite.
Il vient de récidiver en
demandant le départ de François Hollande de la présidence de la république, une
déclaration que l’on s’attendrait plutôt à trouver dans la bouche d’une Marine
Le Pen que d’un centriste, défenseur intransigeant de la démocratie
républicaine représentative et donc de la légitimité des élections et du choix
des Français.