Après les universités d’été du
Mouvement démocrate qui se sont tenues ce week-end où François Bayrou, en bon
soldat du futur rassemblement des centres a été, dans son discours puis dans
les interviews à la presse, un opposant sans concession à François Hollande,
les termes du contrat de mariage entre l’UDI et le MoDem ne font toujours pas
consensus entre les présidents des deux formations.
Ainsi, Jean-Louis Borloo – qui parle
désormais de «contrat» et non plus de «charte» entre les deux partis, ce qui a
un caractère plus contraignant – a, une nouvelle fois, déclaré que le
rapprochement avec les troupes de François Bayrou reposait sur deux piliers
indiscutables: une opposition franche et déterminée à François Hollande et son
gouvernement ainsi qu’une alliance «naturelle» avec l’UMP.
De son côté, François Bayrou
donne tous les gages nécessaires quant à l’opposition au président de la
république mais réclame que l’on respecte les différences entre les cultures
des deux partis, ce qui signifie, entre autres, que le MoDem ne voit pas dans l’UMP
son allié «naturel» mais que celui-ci est uniquement l’UDI (sans oublier les
fameux accords locaux avec la gauche pour administrer des villes et des
régions).
Cette différence est fondamentale
pour les membres de l’UDI car ils affirment qu’il faut des alliances claires et
nettes, estimant que c’est justement le flou dans ce domaine qui a plombé les
centristes, notamment l’UDF des dernières années et le Mouvement démocrate.
Tout cela repose évidemment le
problème d’un Centre-centre et d’un centre-droit ainsi que de l’indépendance
qui ne requiert selon Bayrou aucune pré-alliance alors que Borloo la voit
uniquement dans une alliance électorale avec la Droite.
Alexandre Vatimbella avec la
rédaction du CREC