Que ce soit les élus, les militants, les sympathisants et
les électeurs centristes, tous doivent être le rempart ultime contre les
extrémismes.
C’est pourquoi le noyau du Front humaniste qui doit se
constituer face aux extrémismes de droite et de gauche doit être évidemment
animé par les centristes.
Les dernières déclarations de François Fillon sur le choix
du candidat le moins sectaire en cas de duel entre le PS et le Front national
associé à des sondages assez positifs sur le parti d’extrême-droite et sa
leader, Marine Le Pen montrent que la vigilance est de plus en plus de mise.
D’abord par les leaders des partis centristes qui doivent
continuer, à l’instar de Jean-Louis Borloo et d’Hervé Morin à indiquer qu’il ne
peut y avoir d’alliance avec le Front national.
Il faut même qu’ils aillent plus loin en menaçant de rompre
leur alliance «naturelle» avec l’UMP si celle-ci décide de faire un bout de
chemin avec la formation d’extrême-droite et de ne pas travailler avec tout
politique qui aurait des accointances avec le FN.
L’exclusion du CNI (Centre national des indépendants) de l’UDI
est un bon point en ce sens.
De son côté, François Bayrou doit rappeler qu’aucune
alliance à gauche n’est possible, non plus, au cas où le Parti socialiste
ferait les yeux doux au Front de gauche, au Parti communiste (et même à
certains écologistes) ou, pis encore, au NPA ou à Lutte ouvrière.
Et ceci vaut évidemment pour des accords locaux lors des
municipales et même si les appareils centraux de l’UMP et du PS les condamnent
sans pour autant les combattre.
Ensuite par les militants des partis centristes qui doivent
user de tout leur poids afin d’empêcher leurs leaders mais aussi les élus qui
sont membres de leurs formations respectives de marquer un intérêt trop
évident, non seulement, aux formations des extrêmes mais également à leurs
thèses, trouvant ici ou là des convergences qui se transformeront un jour ou
l’autre en alliances.
Sans oublier les sympathisants qui, par leur rôle de
diffusion de la pensée centriste, de ses valeurs et de ses principes, doivent
mener le combat humaniste où qu’il faille le mener et qui doivent marquer leur
désapprobation avec leur bulletin de vote à chaque fois que des centristes
s’accoquinent avec les extrêmes.
Enfin et surtout les électeurs centristes doivent
sanctionner tout dérapage des partis centristes avec leurs voix. Mais ils
doivent aussi refuser, lors de seconds tours si le candidat centriste est
éliminé, de reporter leur voix sur des partis ou des candidats de droite et de
gauche qui ont des comportements coupables avec les extrêmes et leurs thèses.
Le Front humaniste doit être imperméable parce qu’il défend
des valeurs et des principes qui ne peuvent se mélanger avec les idéologies
d’exclusion, d’intolérance, de violence et liberticides des extrêmes de tous
bords dont le but final est de porter un coup fatal à la démocratie
républicaine.
Oui, comme je le dis et le répète, la démocratie et la
liberté sont des combats quotidiens.