François Hollande ainsi que Jean-Marc Ayrault et tous les
socialistes, en général, sont mal vu par les Français comme le montrent les
sondages d’opinion de ces derniers temps.
Du coup, si vous voulez avoir votre quart d’heure de gloire
à la manière Andy Warhol, pestez contre le gouvernement et, surtout, critiquez
le président de la république sur tout et n’importe quoi, quoi que vous ayez à
dire.
L’exemple le plus imbécile de cette notoriété à peu de frais
nous a été donné par madame Delphine Batho, socialiste psychorigide qui est
venu régler ses comptes après son éviction peu glorieuse de son poste de
ministre de l’écologie.
Figurez-vous que, selon un sondage (encore un qui était d’un
intérêt discutable), elle a recueilli 73% d’avis positifs sur son comportement
de pleureuse mécontente de la part des sympathisants du Front de gauche et… de
l’UMP, dont évidemment pas un de ces sondés de droite (et sans doute de gauche)
n’auraient été capable de citer son nom et sa fonction la veille!
La voilà donc apte désormais à conduite un gouvernement
d’union nationale grâce à sa seule mauvaise humeur de mauvaise perdante…
Ce fait anecdotique est emblématique de cette situation
affligeante où il suffit de dire n’importe quoi contre François Hollande et son
gouvernement pour être populaire.
Et il vaut mieux y rajouter une petite touche populiste pour
augmenter son pourcentage de supporters.
On avait vu Jean-Louis Borloo s’y essayer ce qui n’avait
surpris personne du côté centriste, le président de l’UDI étant plutôt un
représentant de la droite (modérée).
Car ce n’est pas la manière dont le Centre doit mener le
débat public.
L’important, c’est le fond, la politique menée et non les
aigreurs de certains et les envies de sortir de l’anonymat d’autres.
La critique et les attaques doivent avoir du sens, non du
sensationnel.
C’est pour cela que l’on ne comprend pas quel insecte a
piqué monsieur Charles Amédée de Courson, député et président de la commission
Cahuzac lorsqu’il est venu affirmer, sans en donner la moindre preuve, que
François Hollande était un menteur et savait depuis longtemps que son
ex-ministre du budget avait un compte en Suisse.
Ces attaques ne sont guères à l’honneur du Centre.
On comprend que monsieur de Courson voit dans la présidence
de cette commission, une chance inespérée de sortir de l’ombre et de se faire
connaître du grand public.
Mais on le préfère nettement dans son rôle de député
spécialiste des finances publiques qui maîtrise si bien ses dossiers.
Laissons donc aux extrêmes de droite et de gauche ainsi qu’à
la droite (et même à la gauche!) cette pratique qui n’est pas l’honneur de la
politique.
Le débat public vaut mieux que de tirer à vue sur un
président en difficultés pour se faire un nom.
Centristement vôtre,
Le Centriste