Etre le Centre, c’est être le point de référence qui
détermine les côtés excentrés.
Etre le milieu, c’est être un entre-deux déterminé par ces
deux blocs.
Centre c’est être l’équilibre face aux déséquilibres qui se
trouvent de chaque côté.
Milieu c’est être une ligne – poreuse – entre deux blocs.
C’est pourquoi le Centrisme est une pensée politique de l’équilibre.
Comme il est le point central à partir duquel se définissent les côtés
déséquilibrés par leurs clientélismes constitutifs, il est naturellement le «juste
équilibre».
Si le Centrisme n’était que le milieu – et même le juste
milieu comme le présentent certains – il ne serait qu’une ligne sans
consistance, obligée de naviguer constamment entre les deux côtés pour y piocher
idées et références sans avoir aucune démarche originale.
Rien de tout cela avec le juste équilibre qui s’établit sur
les valeurs humanistes du respect, de la liberté, de la tolérance et de la
solidarité, dans une symbiose et des interactions propres au Centrisme et non
dans une simple énumération qui leur donnerait une autonomie entre elles.
C’est aussi la raison pour laquelle le Centre n’est ni à
droite, ni à gauche. L’oxymore, «le centre est à droite» défendue par une
partie de l’UDI, est une erreur fondamentale qui, in fine, nie l’existence même
du Centre.
Tout comme celui défendue par une partie du Mouvement
démocrate, que l’alliance «naturelle» est à gauche.
Que l’on discute si les partis centristes, pour parvenir au
pouvoir, se doivent d’être dans une coalition avec des partis de droite ou avec
des partis de gauche est une toute autre histoire, légitime celle-là.
Mais, vouloir adosser le Centre avec la Droite ou la Gauche
revient à valider l’idée des adversaires du Centre et du Centrisme qui
affirment que ceux-ci n’existent pas.
Oui, être du Centre, c’est se trouver au point d’équilibre alors
qu’être simplement au centre, c’est s’être s’installé sur une ligne si fine qu’elle
est pratiquement invisible et surtout qui permet tous les débordements
opportunistes d’un côté ou l’autre de cette frontière politique. Ceux qui s’en
réclament peuvent alors se présenter uniquement comme des modérés mais pas
comme des centristes.
Car les mots ont une signification et il n’est pas inutile
de le rappeler de temps en temps pour que le débat politique ait, non
seulement, un sens mais une dignité afin de respecter les citoyens…