Au cours de leur histoire, les peuples européens ont montré,
à de multiples reprises, leur courage. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont
réussi à dominer le monde.
La dernière fois, ce fut après la Deuxième guerre mondiale
où il fallut tout rebâtir. Mais ceux qui ont vécu cette époque ont un peu
oublié toute l’abnégation, tout le courage, tous les sacrifices, toute la foi
en un avenir meilleur et toute la responsabilité qu’il fallut aux peuples de
l’Europe pour ne pas sombrer dans le renoncement et reconstruire, en quelques
années, un continent de nouveau à la pointe de tout, grâce à l’aide des
Etats-Unis.
Il suffit de voir n’importe quel documentaire à la
télévision sur cette époque pour s’en rendre compte et s’apercevoir de cette
force de caractère qui caractérisa alors le comportement des Européens.
Aujourd’hui, l’Europe n’est heureusement pas dans une
situation comparable à celle de la fin de la guerre. Il n’y a pas de
destructions massives d’infrastructures, de millions de morts, de personnes
souffrant de faim et de tickets de rationnement, de manque de logements et de
champs dévastés…
Mais, et sans faire du catastrophisme et du misérabilisme à
bon compte, les Européens se trouvent devant des défis d’une importance
cruciale. Et ceux-ci demandent du courage, de l’abnégation et des sacrifices
comme de la foi en un avenir meilleur et une grande responsabilité. Comme en
1945.
En sont-ils capables?
Les déclinistes qui nous bombardent de prévisions sombres et
nous annoncent des désastres et de la désolation, tels des prophètes de
malheur, pensent que non.
Et quand on voit la blocage et l’immobilisme de la société
européenne, on est tenté de les croire.
Pourtant, nos valeurs, nos cultures, nos pratiques, nos
capacités répondent que oui.
Pourtant, l’esprit européen qui a permis de penser la
démocratie, qui a permis tous les progrès techniques et humains, qui nous a
apporté un développement sans pareil depuis que l’humanité existe répondent que
oui.
Oui, nous le pouvons.
Encore faut-il que nous le voulions.
C’est la le nœud du problème, la volonté d’agir qui suppose
que nous acceptions la réalité pour agir sur celle-ci pour réformer notre
modèle européen en profondeur et lui donner la nouvelle vitalité sur laquelle
s’appuiera une nouvelle prospérité basée sur une croissance maîtrisée et un
développement durable en matière économique mais aussi sur cette absolue
nécessité de s’unir dans un espace européen qui demeure une chance que nous ne
devons pas laisser filer.
Centristement vôtre.
Le Centriste