Jean-Louis Borloo a présenté les
propositions de l’UDI (Union des démocrates et indépendants) qui pourraient
être adoptées par tous les partis politiques et être votées dans le cadre d’une
«union républicaine» qui n’a rien à voir, selon lui, avec une union nationale
et dont il ne veut, ni pour lui, ni pour son parti, en retirer un quelconque
avantage…
Ces propositions, sensées apaiser
le climat politique et permettre à la France de trouver une issue à la crise
actuelle et à la récession qui semble s’annoncer avec une détérioration de l’emploi
qui va perdurer, n’a pas empêché le président de l’UDI de critiquer vertement l’action
du gouvernement auquel il demande, pourtant, de donner son accord à ces «dix
décisions vitales pour sortir de la crise» qui sont, selon le document publié
un «programme de redressement national», «un consensus républicain nécessaire
et possible».
Celles-ci (qui son en fait plus
de dix!) sont regroupées en dix thèmes: relancer la croissance; étudiants et
jeunes travailleurs; précarité; logement; fiscalité; retraite; dépenses
publiques; formation professionnelle; Europe; confiance.
Au-delà de certains libellés peu
précis, ces «dix points républicains, urgents, possibles et positifs» selon l’UDI
sont souvent des généralités ou, au contraire, des micro-mesures dont plusieurs
sont un appel à plus d’Etat (donc des dépenses publiques en hausse notamment
par la création d’une agence nationale de la formation professionnelle, d’une
agence nationale de la rénovation thermique ou d’un établissement public
foncier et le maintien de l’Agence nationale des services à la personne) alors
que, dans le même temps, des économies de dix milliards d’euros sont demandées
chaque année avec un engagement de ne pas augmenter les impôts d’ici à 2017, le
tout agrémenté de quelques cadeaux fiscaux (baisse de la TVA dans certains
secteurs, défiscalisation des heures supplémentaires, prêts à taux zéro)! Une
sorte de quadrature du cercle qui laisse penser que le document a été élaboré à
la va-vite et qu’il est plus un inventaire à la Prévert qu’un programme
cohérent.
Il faut dire que plusieurs
tendances s’affrontent à l’UDI entre les tenants d’une austérité forte et sans
concession et d’autres qui veulent, une rigueur agrémentée de mesures de
relance économique.
Au-delà de la crédibilité du
programme, il semble qu’il y ait assez peu de chances que le PS, les Verts, l’UMP
et l’UDI se mettent d’accord sur un tel programme qui est certainement une
ébauche de ce que sera celui de l’UDI et qui devrait être dévoilé au mois de
juin comme Jean-Louis Borloo s’y était engagé.