Jean-Louis Borloo a donc décidé
(définitivement?) de renoncer à se présenter aux élections municipales à Paris
après bien des atermoiements qui ne renforcent guère sa crédibilité lorsqu’il s’agit
de batailles électorales ou politiques.
Déjà écorné par sa précédente
renonciation lors de l’élection présidentielle après les mêmes hésitations, due
à la peur de faire un mauvais score, la réputation du président de l’UDI va
encore pâtir de ce manque de courage face aux difficultés.
De même, dans un registre proche,
on se rappelle également qu’il avait été incapable de réagir aux attaques dont
il fut l’objet de la part de François Fillon et d’autres lorsqu’il postulait au
poste de premier ministre de Nicolas Sarkozy.
Car Jean-Louis Borloo a bien
envisagé de se présenter la mairie de Paris, formidable tremplin pour un destin
national pour qui le veut comme ce fut le cas, en son temps pour Jacques
Chirac.
D’autant que la composition
sociologique de Paris pouvait lui permettre, sinon de gagner, au moins de faire
un très bon score.
Il faut dire que le président de
l’UDI a sans doute mal joué le coup en estimant – par le biais de ses lieutenants
– qu’il était le meilleur candidat tout en déclarant à tout va que sa formation
avait pour ambition de dépasser le plus vite possible l’UMP.
Reste donc des propos contradictoires
depuis plusieurs mois, que ce soit de Jean-Louis Borloo ou de sa garde
rapprochée. Mais aussi des encouragements venus de ses adversaires à l’UMP et à
l’UDI qui, en le pressant de se présenter, espéraient bien qu’il connaisse un
échec retentissant.
Ce qui pose évidemment la
question de l’unité de l’UDI et celle des futures relations avec l’UMP au-delà
même de la capacité de Jean-Louis Borloo de mener, en tant que chef de parti,
les batailles rudes qui s’annoncent lors des prochaines échéances de 2014
(municipales, européennes) puis celles de 2017.
Pour les partis centristes qui
composent l’UDI et souvent accusés par leurs adversaires d’indécision et d’opportunisme,
cela n’est pas une bonne publicité.