Mario Monti et les partis centristes
qui s’étaient rangé derrière lui dans une coalition pour les élections
législatives et sénatoriales (provoquées par le retrait du soutien de la Droite
à Monti), n’ont pas réussi leur pari, peser sur la vie politique italienne.
Ils sont arrivés en quatrième
position derrière la Droite et la Gauche et, surtout, derrière le nouveau
premier parti italien, celui du comique reconverti dans un rôle de bateleur
politique dénonçant les «tous pourris», Beppe Grillo, le Mouvement 5 étoiles.
Le Centre a ainsi obtenu 10,5%
des voix et 45 sièges à la Chambre des députés et 9,1% et 18 sièges au Sénat.
Pire, il n’est pas capable d’être
la force d’appoint dont a besoin le Parti démocrate (gauche) afin de gouverner.
Après avoir dirigé pendant onze
mois le pays proche de la banqueroute et rassuré la communauté internationale
ainsi que l’Union européenne et la zone euro, Mario Monti n’a pas pu et su se
montrer indispensable aux yeux des électeurs plus attirés par les promesses
illusoires des populistes Silvio Berlusconi (droite) ou Beppe Grillo que du
message appelant à l’effort et la responsabilité du président du conseil
sortant.
Seul le Parti démocrate de Pier
Luigi Bersani se propose, plus ou moins, de continuer l’œuvre de Monti mais
avec de larges inflexions sociales et une certaine relance de l’activité
économique.
Les résultats électoraux sont donc
clairs pour le Centre. En revanche, ils ne le sont guère pour l’Italie qui se
retrouve dans une situation périlleuse de ne pouvoir être gouvernée puisque la
majorité à la Chambre des députés (gauche) ne sera pas la même que celle au
Sénat (droite), ce qui devrait provoquer une paralysie politique puisque tout
gouvernement doit obtenir la confiance dans les deux assemblées.
A moins que Beppe Grillo ne s’allie
avec Pier Luigi Bersani, ce qu’il a exclu pour l’instant.