Dans une interview donnée au quotidien Le Figaro, Jean-Louis
Borloo, président du Parti radical et de l’UDI estime que cette dernière formation
n’a peur «ni de l’Europe, ni des quartiers, ni des autres», façon de dire qu’elle
est la plus ouverte sur l’échiquier politique.
Il réaffirme dans cet entretien son alliance avec l’UMP et
pense que son parti a un bon coup à jouer lors des municipales pour lesquelles
il ne dit pas, contrairement à ce que l’on avait cru comprendre, qu’il ne sera
pas candidat à la mairie de Paris. Extraits.
L’UDI votera-t-elle
la loi sur le mariage pour tous?
Dans le respect de la liberté de vote et d’expression et
sous réserve de l’examen du projet de loi, le groupe UDI votera probablement
majoritairement contre. Ma position n’est donc pas celle de la majorité de mes
collègues.
Travaillez-vous avec
l’UMP pour les municipales de 2014?
Nous y travaillons au sein de l’UDI, tous les jours, et nous
sommes déjà prêts à Amiens, Saint-Étienne, Rouen, Strasbourg, Toulouse, Caen…
Et nous n’aurons pas de problème d’alliance : nous ne sommes pas en coalition
avec la gauche. La répartition se fera très naturellement, car il y a des
villes où le centre droit a naturellement vocation à prendre le leadership par
rapport à l’UMP.
Et inversement. Paris
fait-elle partie des villes dont vous revendiquez le leadership?
Dans certains arrondissements, c’est très clair. Après, ce
sont des questions de personnalités pour déterminer qui dirigerait l’équipe en
cas de victoire. Ce point devra être discuté.
Serez-vous candidat à
Paris?
Avant l’été, nous présenterons les principales équipes de
l’UDI pour les municipales, notamment à Paris. Il y aura donc une équipe UDI à
Paris… Bien évidemment. D’ailleurs, beaucoup à l’UMP l’attendent et le
souhaitent. C’est bien la preuve, au-delà de nos différences réelles, de la bonne
entente entre l’UMP et nous.
(…)
De quelles qualités
l’UDI peut-elle se prévaloir pour revendiquer le leadership de l’opposition?
C’est un parti ouvert sur le monde, qui défend les libertés,
dont celle d’entreprendre, et les valeurs sociales, humanistes et écologistes.
Nous n’avons peur ni de l’Europe, ni des quartiers, ni des autres… Les Français
préfèrent que nous préparions leurs enfants à l’avenir plutôt que de promouvoir
le repliement sur soi.