Les centristes ont obtenu, contre toute attente, un
excellent score lors des législatives anticipées en Israël.
Ces élections qui sont également un coup de froid pour le
premier ministre Benjamin Netanyahu qui espérait bien capitaliser sur les
problèmes de sécurité du pays pour obtenir une majorité de siège à la Knesset
(parlement) alors qu’il en est très loin.
Côté centriste, le parti «Il y a un Avenir» (Yesh Atid) de l’ancien
présentateur vedette de la télévision israélienne, Yaïr Lapid, a obtenu entre
18 et 19 sièges (les résultats définitifs ne seront connus que dans quelques
jours), tandis que le parti Le Mouvement (Hatnuah) de Tzipi Livni en obtenait 7
et le Parti travailliste à la ligne totalement recentrée en obtenait 17.
A eux trois, ils ont donc obtenu aux alentours de 45 sièges
soit beaucoup plus que le Likoud (droite) du premier ministre sortant qui ne
devrait pas dépasser les 33 sièges.
Pourtant, aucune alliance entre les centristes n’est
envisagée. C’est plutôt un gouvernement Likoud-Yesh Atid qui devrait se mettre
en place si l’on en croit les dernières déclarations de Yaïr Lapid (qui
pourrait devenir ministre des Affaires étrangères): «J'ai entendu parler de
bloc (anti-Netanyahu), je suggère qu'on retire cette histoire de la table. Il
n'y aura pas de bloc».
D’autant que les nouvelles priorités que Benjamin Netanyahu a
énumérées après sa demi-défaite (une plus grande justice sociale, le logement
et des pratiques gouvernementales plus transparentes) sont exactement celles du
Yesh Atid.
Rappelons que la Knesset comptant 120 députés et que la
majorité se situe donc à 61, il faudra donc pour le Likoud trouver d’autres
alliés, au centre de préférence (du côté de Hatnuah puisque les travaillistes
ont déclaré ne pas être intéressés tant que Netanyahu serait premier ministre),
le parti de droite ne souhaitant pas en effet faire alliance avec la nouvelle
formation d’extrême-droite, Maison Juive, qui a obtenu 12 sièges.