Après les élections du 6 novembre dernier, le nombre de
centristes à la Chambre des représentants et au Sénat des Etats-Unis s’est
encore une fois réduit.
Après le retrait de plusieurs de leurs modérés et la défaite
d’autres lors des primaires face à des candidats très à droite, les
républicains ne comptent pratiquement plus aucun centriste dans leurs rangs
même si, après l’échec de Mitt Romney et de la stratégie radicale du parti, une
partie de ses élus et de ses personnalités est montée au créneau pour qu’une
réflexion de fond en la matière soit menée.
Du côté des démocrates, on compte encore un certain nombre
de «blue dogs» (démocrates conservateurs) ainsi que de membres de la «third way»
(centristes conservateurs fiscalement et libéraux sociétalement), mais leurs
rangs respectifs se sont clairsemés.
Comme pour le Parti républicain, le Parti démocrate est
souvent dominé au niveau des circonscriptions par des militants très clivés qui
empêchent alors les modérés de pouvoir se (re)présenter.
D’où l’élimination de candidats qui seraient souvent élus
pour leur positionnement au centre par des électeurs qui demandent de plus en
plus un consensus pour régler les graves problèmes auxquels doit faire face l’Amérique.
Néanmoins, le courant centriste, à l’intérieur des deux
grands partis, n’est plus, aujourd’hui, représenté que chez les démocrates.
Sans oublier, évidemment, le président des Etats-Unis,
Barack Obama…