Dans trois jours aura lieu dans le Colorado, le premier des
trois débats télévisés qui vont opposer Barack Obama, le président sortant, à
son challenger, Mitt Romney.
Alors que les principaux médias publient les questions qu’ils
aimeraient poser aux deux candidats mais, surtout, auxquelles ils voudraient
que ceux-ci répondent, le Pew Reseach center, lui, a mené une enquête sur les
priorités des électeurs.
Sans surprise, les deux premières «très importantes pour
leur vote» sont l’économie (87%) et l’emploi (83%)… tout comme lors de l’élection
de 2008 (87% et 80% respectivement).
Viennent ensuite, la santé (74%), l’éducation (69%), le
déficit budgétaire (68%), les impôts (66%), Medicare (l’assurance-santé pour
les personnes âgées, 65%), puis, dans l’ordre, le terrorisme, la politique
étrangère, l’énergie, l’avortement et l’immigration.
Si l’on prend maintenant les questions prioritaires pour
chaque camp (les électeurs démocrates, les républicains mais aussi ceux encore
indécis), elles en sont pas exactement les mêmes hiérarchiquement.
Pour les électeurs d’Obama, viennent en tête l’éducation
(84%), l’économie (83%), les soins médicaux (82%), l’emploi (81%) et Medicare
(74%).
Ceux de Romney placent dans les cinq premiers l’économie
(93%), les emplois (87%), le déficit budgétaire (82%), les impôts (70%) et le
terrorisme (68%).
Concernant les priorités des électeurs encore hésitants,
vient en tête l’économie (85%), suivie de l’éducation et l’emploi à égalité
(74%) puis les soins médicaux (65%) et le déficit budgétaire (65%).
Par ailleurs, il est intéressant de noter que 69% des
Américains estiment que le meilleur moyen de résorber le déficit budgétaire est
une combinaison d’augmentation des impôts et de réduction des plus grosses dépenses
alors qu’ils ne sont que 16% à déclarer que c’est avant tout la réduction de
ces dépenses et 6% que c’est surtout l’augmentation des impôts (on comprend que
celle-ci n’est pas la préférence…).
Si l’on voit là une vision assez bipartisane du problème du
déficit de la part de la population qui est assez proche de la position de
Barack Obama, en revanche, l’opinion demeure de plus en plus divisée sur l’aide
aux plus pauvres.
Ainsi, trente-cinq points séparent dorénavant les
républicains et les démocrates sur la nécessité de mettre en place un filet social
de sécurité pour ceux-ci.
Seuls 40% des républicains estiment que «c’est de la
responsabilité du gouvernement de prendre soin des personnes qui ne sont pas
capables de prendre soin d’eux-mêmes» (18% de moins qu’en 2007) alors que 75%
des démocrates sont de cet avis (79% en 2007).
Si l’on rajoute les «independents» (ceux qui ne se disent
affiliés à aucun parti), le pourcentage total est de 59% (contre 69% en 2007).
Alexandre Vatimbella