Les scénarios noirs pour le Centre lors des législatives des
10 et 17 juin se confirment.
Un sondage Ipsos pour Radio France qui établit une
projection en sièges indique que les partis centristes (Mouvement démocrate,
Nouveau centre, Alliance centriste) auraient entre neuf et dix-sept députés.
Si l’on ajoute le Parti radical, on aboutit à une fourchette
entre onze et vingt-deux députés.
Un score très bas.
Pour chaque parti, la fourchette s’établit ainsi: Nouveau
centre (entre 9 et 14 députés), Mouvement démocrate (entre 0 et 3 députés),
Alliance centriste (0 député), Parti radical (entre 2 et 5 députés).
Ces chiffres, s’ils se confirment lors du scrutin, sont une
grande claque dans la figure des responsables centristes.
Pour mémoire, dans l’Assemblée nationale sortante, il y
avait vingt-quatre députés Nouveau centre (dont deux apparentés Alliance
centriste) et trois députés Mouvement démocrate.
De son côté, le Parti radical en revendique vingt.
Ainsi, les partis centristes pourraient perdre les deux
tiers de leurs députés.
Quant au Parti radical, il pourrait être amputé des 9/10° de
ses députés.
Si le Nouveau centre s’en sort mieux grâce à son alliance
électorale avec l’UMP (ce qui est également le cas pour le Parti radical), le
Mouvement démocrate pourrait n’avoir aucun député dans la prochaine Assemblée
nationale.
Après le score très décevant de François Bayrou à la
présidentielle (9,13%), ce résultat serait une nouvelle déconvenue pour ses
dirigeants et le marginaliserait presque complètement.
Dans cette projection d’IPSOS, les centristes ne seraient
pas, non plus, en mesure d’être des arbitres puisque la Gauche unie (PS, EELV,
Radicaux de gauche et Front de gauche) aurait la majorité dans la nouvelle
assemblée.