Le courage politique consiste à se battre pour les idées et les valeurs que l’on croit juste et que l’on veut porter auprès des électeurs. Et ce courage est d’aller jusqu’au bout quelles que soient les difficultés, quels que soient les résultats électoraux.
Hervé Morin en a décidé autrement et à jeter piteusement l’éponge après une campagne inaudible. Et Il a retiré sa candidature avant même le décomptage des parrainages (certains estiment qu’il n’aurait pas eu les 500 signatures pour se présenter).
Chacun appréciera par lui-même son degré de courage…
Bon, c’est vrai que, pour sa décharge, non seulement sa candidature ne décollait pas dans les sondages, mais, surtout, ses «amis» qui ne lui veulent que du mal s’étaient ingéniés à systématiquement détruire sa campagne en le critiquant constamment et en le trahissant méchamment. Une grande première dans l’histoire de la politique française où le président d’un parti a plus d’ennemis dans son propre parti qu’à l’extérieur de celui-ci!
Une nouveauté que l’on doit à un parti centriste. Comme quoi, ceux qui jugent le Centre ringard vont devoir faire amende honorable…
On image les règlements de compte dans les mois à venir au Nouveau centre.
Quant à l’avenir tout court d’Hervé Morin, on ne parierait pas grand-chose sur son rebond même si rien n’est jamais donné en matière politique.
En se retirant, Hervé Morin a fait ce qu’il avait toujours dit qu’il ferait, il s’est rallié à la candidature, désormais officielle depuis hier, de Nicolas Sarkozy. Ce qui confirme que le camp centriste sera bien éparpillé, comme il en a pris l’habitude depuis que François Bayrou est devenu président de l’UDF en 1998.
Il ne reste plus à Nicolas Sarkozy qu’à remercier vivement et chaudement Hervé Morin pour les 0% de voix potentielles qu’il lui apporte. Et quand on pense aux 0% apportés par Christine Boutin auxquels s’ajouteront, peut-être, les 0% de Nicolas Dupont-Aignan, on se dit qu’avec de tels ralliements, le candidat Sarkozy ne peut pas perdre!
Le Centriste