Celui qui veut qu’on le respecte doit, d’abord, respecter les autres, c’est une règle centrale du vivre bien ensemble dans une démocratie républicaine, que l’on soit simple citoyen, candidat à la présidentielle ou président de la république.
Et, en l’occurrence, l’exemple doit venir, en priorité, des dirigeants qui se doivent d’être irréprochables en la matière, eux qui ont souhaité devenir des personnalités publiques et être sous les feux de la rampe.
Le respect, valeur essentielle pour le Centrisme du juste équilibre n’est pas une quelconque déférence au pouvoir comme semblent le penser tous les bons petits soldats UMP (mais aussi ministres du Nouveau centre) qui sont montés au créneau pour attaquer, tout aussi violemment que dérisoirement, François Hollande sur le fait qu’il ait fait dire dans la bouche de Nicolas Sarkozy, en l’imitant, que l’hôte de l’Elysée serait considéré comme un «sale mec» par les électeurs mais qu’il serait néanmoins réélu.
Le respect, c’est un comportement individuel et collectif indispensable pour bâtir une société humaniste digne de ce nom. Et il est requis de tous sans exception. Ici, pas d’immunité qui tienne, quelque soit sa position politique ou sociale.
Ne parlons pas de la faute professionnelle du journaliste du Parisien qui a réarrangé l’histoire pour lui donner du piment et que peu de médias sont venus critiquer (ces derniers n’aiment décidément pas l’autocritique, même quand elle est nécessaire et justifiée, préférant mettre de l’huile sur le feu, il faut bien vendre). Heureusement que certains de ses confrères présents sont venus dire qu’ils n’avaient jamais entendu une attaque personnelle d’Hollande contre Sarkozy.
Il n’est évidemment pas question, pour autant, d’absoudre François Hollande de sa faute politique et de son manque de retenue. Comme il ne le fut pas plus pour Nicolas Sarkozy lorsqu’il lança son «pauvre con» à un homme qui refusait de lui serrer la main.
Néanmoins, on préfèrerait nettement que les membres du gouvernement travaillent à leurs dossiers en cette période de crise et de difficultés pour les Français plutôt que de venir en meute squatter les plateaux de télévision et les studios de radio pour alimenter une fausse polémique afin de tenter d’assurer la réélection de leur chef. Dans cet exercice, la groupie sarkoziste et néanmoins ministre chargée de l’Apprentissage et de la Formation professionnelle, Nadine Morano, semble avoir énormément de temps libre!
A force de critiquer, sans cesse, tous les jours, les adversaires de Sarkozy à la présidentielle, on va croire que c’est la seule chose qu’ils savent faire…
Le Centriste