Mardi 6 novembre se déroulera l’élection présidentielle
américaine… si tout va bien.
La tempête Sandy qui a déferlé avec une rare violence sur la
côte Est du pays, peut-elle remettre en cause le scrutin dans les Etats touchés,
notamment le New Jersey, le plus sinistré?
Ce serait une première tant le respect des dates a été une
constante dans l’organisation des élections aux Etats-Unis.
Même pendant les périodes de guerre – que ce soit pendant la
Guerre de sécession ou la Deuxième guerre mondiale – tous les rendez-vous
électoraux se sont déroulés en temps et en heure.
Pour autant, s’il n’est pas possible de faire voter les Américains
qui résident dans des endroits où les routes, les transports et l’électricité
ne seront pas rétablis, certains Etats pourraient allonger le délai de l’élection,
voire le reporter de quelques jours.
On n’en est pas encore là même si dans certaines zones on ne
peut plus voter par anticipation sans que l’on sache très bien qui cela va désavantager
puisque les deux camps, républicain et démocrate, affirment qu’ils sont chacun
les premiers bénéficiaires de cette possibilité…
Pour l’instant, les commentateurs se demandent si Sandy va
changer la donne politique de la présidentielle. Ses conséquences politiques pourraient
venir de la gestion de la crise par Obama et des réactions de Romney.
Jusqu’à présent, aucun des deux candidats n’a fait de faux
pas mais il est évident que Barack Obama est plus présent dans les médias,
notamment à la télévision, en tant que
président des Etats-Unis, donc plus exposé pour le meilleur ou le pire.
Reste que les élus républicains des Etats sinistrés ne
peuvent vraiement critiquer son action sans apparaître partisans, ce qui serait
mal vu par les populations locales.
Cris Christie, le gouverneur républicain du New Jersey, a d’ailleurs
félicité Obama pour sa gestion de la crise, ce qui a étonné de nombreux
journalistes alors qu’il expliquait que cela semblait normal de ne pas faire de
la politique politicienne quand les vies de vos administrés sont en danger.
De son côté, Mitt Romney, qui avait interrompu sa campagne,
l’a reprise ce mercredi en Floride, un Etat disputé par les deux camps. Reste à
savoir si les électeurs estimeront que c’était trop tôt ou non pour refaire de
la politique «as usual» alors que Barack Obama se déplacera dans le New Jersey
(Etat qui votera majoritairement démocrate et donc sans enjeu électoral) pour
se rendre compte de l’étendue des dégâts de Sandy en compagnie de Cris
Christie...
Alexandre Vatimbella