La cohabitation entre Hervé Morin et Jean-Christophe
Lagarde, respectivement président et président-délégué du Nouveau centre, ne
pouvait plus durer tant l’animosité entre les deux hommes était grande.
Elle remonte à loin puisque lors de la création du Nouveau
centre en 2007, ils s’étaient déjà affrontés et n’avaient trouvé un terrain d’entente
qu’en se partageant la tête du parti, Morin promettant même à Lagarde de lui
laisser la place deux ans plus tard, ce qu’il n’a pas tenu.
En retour, Lagarde est devenu le principal opposant de
Morin, faisant tout pour faire capoter la candidature de ce dernier à l’élection
présidentielle.
Ce ne fut guère difficile, toutefois, puisque Hervé Morin
n’a jamais dépassé les 2% d’intentions de vote dans les sondages et n’avait pas
grande chance d’obtenir les 500 signatures d’élus nécessaires pour se
présenter.
Après les législatives où les deux hommes ont été réélus,
la séparation devenait évidente.
Alors que l’on pensait que Jean-Christophe Lagarde allait
rejoindre une nouvelle formation dirigée par Jean-Louis Borloo, les
tergiversations de ce dernier ont amené l’ancien président-délégué du Nouveau
centre a sauté le pas en créant un nouveau parti sensé regrouper les démocrates
sociaux sous l’appelation «Force européenne démocrate»
Il devrait être créé demain 11 juillet avec la réunion d’une
centaine d’élus à l’Assemblée nationale.
Selon Jean-Christophe Lagarde, ce nouveau parti a vocation
à faire parti de la nouvelle confédération qu’il appelle de ses vœux et pour
laquelle il presse Jean-Louis Borloo de la créer en d’en prendre la tête.
Il a ainsi déclaré que «les composantes du
rassemblement des centriste sont les radicaux, les libéraux et les démocrates
sociaux, les deux premières familles ont leur propre parti, le Parti radical et
le Nouveau centre, mais tel n'est pas le cas des démocrates sociaux».
En attendant cette confédération,
ce nouveau parti ajoute au morcellement du Centre…