Le premier tour des élections législatives a été salué par
la Gauche et la Droite ainsi que par nombre de commentateurs politiques comme
la disparition du Centre et la victoire de la bipolarisation de la vie
politique.
Ce n’est pas la première fois que l’enterrement du Centre
est annoncé sous la V° République.
Cela fait cinquante ans qu’on nous le prédit!
Heureusement, le Centre, comme lieu politique, et le
Centrisme, comme pensée politique, ne peuvent mourir.
En revanche, les partis centristes sont bel et bien menacés
de disparition ou de totale marginalisation en France.
Le Mouvement démocrate qui partait seul à la bataille
n’obtient même pas 2% des voix.
Le Nouveau centre, pour sauver ses sortants, s’est
complètement adossé à l’UMP, tant et si bien qu’il n’apparait même pas dans les
sondages et dans les résultats du premier tour comme force politique autonome.
Quant à l’Alliance centriste, à part dans quelques
circonscriptions, elle a été laminée.
Si l’on compte le Parti radical comme force située au centre
de l’échiquier politique, même constat que pour le Nouveau centre.
Pendant que le navire du Centre est en train de sombrer, les
chamailleries et les batailles d’égos entre les leaders centristes continuent
et deviennent de plus en plus obscènes pour tous ceux qui se revendiquent
centristes.
Les Français ont estimé, de leur côté, que les centristes
n’étaient plus crédibles.
Bien sûr, au deuxième tour quelques députés sauveront leur
siège et rejoindront le seul élu du premier tour, Philippe Vigier du Nouveau
centre dans l’Eure-et-Loir.
Mais ces députés, quelles que soient leurs qualités, sont
condamnés à faire de la figuration.
Quant aux partis centristes, si on sait que le Nouveau
centre sera dans une opposition à la Gauche, rien n’est moins sûr avec le
Mouvement démocrate qui ne sait plus tellement où il est.
Certains de ses responsables font des offres de service aux
socialistes alors que d’autres veulent une ligne indépendante et constructive
dans l’opposition.
Toute cette cacophonie dessert les idées et les valeurs du
Centrisme.
Et ceux qui pensent que les centristes peuvent devenir une
tendance de l’UMP dans laquelle ils pourront compter, qu’ils regardent ce qui
s’est passé depuis 2002 où les ralliés à la Droite ont été phagocytés et qu’ils
voient comment la Droite se rapproche dangereusement de l’extrême-droite.
Le libéralisme social porté par le Centre n’est soluble, ni
dans la Droite, ni dans la Gauche.
C’est pourquoi il faut un véritable mouvement venant de la
base, des militants, des sympathisants et des électeurs centristes pour forcer
les responsables des partis centristes à se rapprocher, à se parler et à se
réunir d’une façon ou d’une autre pour compter dans la vie politique française.
C’est la raison pour laquelle nous avons lancé une
pétition dans ce sens.
La signer, c’est dire vouloir cette refondation et cette
réunion du Centre, sans prendre partie pour l’un ou l’autre des leaders, l’une
ou l’autre des formations qui se présentent comme centristes.
Le CREC (Centre de recherche et d’étude du Centrisme), ne
roule en effet pour aucun parti, aucune personnalité politique.
Son seul combat, en l’espèce, est celui pour un Centre uni.
Plus nous serons nombreux à signer cette pétition, plus un
espoir de voir une force politique centriste consistante existera.
L’Equipe du CREC