Lors d’un meeting dans la ville de Columbus, Barack Obama a
lancé officiellement sa campagne en vue de sa réélection à la Maison blanche.
Il est intervenu ce samedi en tout début d’après-midi dans
cette ville de l’Ohio, un des Etats cruciaux pour remporter la présidentielle
et qui hésite souvent entre démocrates et républicains (un «swing state»),
devant une foule nombreuse et composée de nombreux jeunes arborant des
pancartes avec le slogan officiel de sa campagne «Forward» («En avant» ou «Vers
l’avant»).
Le président a rappelé pourquoi il avait été élu en 2007 en reprenant
son discours centriste traditionnel, affirmant que l’économie de marché, qui
permet à tous de pouvoir réussir et de devenir riche, était sans conteste le
meilleur système mais que celui-ci devait être également équitable en offrant à
tous les Américains la possibilité de faire vivre décemment leurs familles.
Pour lui, c’est là qu’est la vraie différence avec son «opposant»
(le candidat républicain Mitt Romney dont il n’a pas cité le nom) qui veut, à l’instar
de tous les élus républicains, notamment ceux du Congrès, favoriser les gens
comme lui (Romney fait partie des plus riches Américains), c’est-à-dire les
plus riches en baissant leurs impôts et en coupant dans les programmes en
faveur de la majorité de la population.
Il s’est ainsi présenté comme le candidat de tous les
Américains face au candidat des plus riches.
Il a indiqué que le choix de cette élection était de savoir
si on allait œuvrer pour le peuple américain tout entier et son avenir, ce qui était
la raison pour laquelle il se représentait, ou seulement pour les plus
favorisés.
Dans ce cadre, il est revenu sur la nécessité de faire payer
plus d’impôts aux plus riches afin qu’ils contribuent à l’effort de
redressement du pays, rappelant l’opposition des républicains à cette mesure
qui permettrait de financer les infrastructures et l’éducation entre autres.
Il a également expliqué que ce n’était pas la faute de tous
les Américains comme le prétend selon lui Romney si les choses n’allaient pas
aussi bien pour le pays mais parce que des gens riches comme le candidat
républicain gagnaient de plus en plus d’argent au détriment de l’Américain
moyen et parce que les entreprises délocalisaient afin de faire plus de
profits, provoquant un chômage important aux Etats-Unis.
«Le choix de cette élection est de reconstruire l’Amérique»
a-t-il ajouté.
La foule a entonné plusieurs fois le chant «four more years»
(«quatre ans de plus») tout en levant les mains en montrant quatre doigts.
Reprenant son slogan de campagne, il a affirmé que «nous n’allons
pas aller en arrière (comme le propose Romney) mais nous allons vers l’avant».
Alexandre Vatimbella